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Le CERN adosse ses bases de données à du stockage NetApp

Par La rédaction, publié le 01 août 2013

Dans un souci de simplification de la gestion du partage de fichiers et de recherche d’efficacité d’accès aux données, l’Organisation européenne pour la recherche nucléaire a déployé une solution de stockage NetApp pour soutenir ses bases de données.

En 2012 les expérimentations réalisées par le CERN, l’un des plus grands laboratoires de recherche nucléaire au monde, ont généré près de 25 pétaoctets (Po) de données, utilisées dans la recherche fondamentale, médicale, spatiale, etc. Ces données brutes sont stockées sur des disques et des bandes magnétiques, tandis qu’une base de données Oracle stocke les métadonnées relatives à ces mêmes informations. Au-delà des expérimentations, le fonctionnement quotidien du laboratoire repose sur une centaine de bases de données (administration, gestion de projet, ingénierie, accélérateurs…).

Jusqu’en 2006, les bases de données Oracle du CERN ont successivement tourné sur des systèmes Unix, puis Linux (présentant un rapport prix/performance plus intéressant), en mode blocs. « Nous nous sommes aperçus que cette seconde solution n’était pas envisageable à longs termes, car trop complexe à gérer, explique Eric Grancher, Deputy Group Leader, Database Services au CERN. Nous nous sommes alors tournés vers une solution de stockage orienté fichiers ».

Deux fois moins de disques nécessaires

En 2006, à l’issue d’un appel d’offres, l’Organisation européenne pour la recherche nucléaire retient NetApp comme fournisseur de solution de stockage. Elle migre dans un premier son système Castor (CERN Advanced Storage manager) lié à toutes les données de production. « C’était pour nous une façon de valider que le mode fichier était conforme à nos attentes », explique Eric Grancher. Ce « test » s’avère concluant et le CERN migre alors les autres bases de données.

Début 2012, le laboratoire achève la migration avec le remplacement de son infrastructure de stockage Fiber Channel par un système combinant disques SATA et du cache Flash. « Nous avons divisé par deux le nombre de disques nécessaires, pour une performance équivalente voire, dans certains cas, bien meilleure », raconte Eric Grancher. L’infrastructure passe en effet de 1 728 à 864 disques. La performance concerne également le système de backup sur disques. Le taux de compression enregistré par la CERN est compris entre 2 et 3,4. « Au-delà des économies matérielles réalisées et de la réduction de l’espace physique nécessaire, nous consommons également moins d’électricité. C’est un point important car l’enveloppe de consommation électrique du CERN est contrainte », précise-il.

Le système de stockage NetApp exploité par le CERN comprend les baies NetApp FAS3040, FAS3140, FAS3240 et FAS6240, des disques SATA de 2To et 3To de mémoire Flash Cache de 512 Go, associés au système d’exploitation du stockage Data Ontap 8.

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