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Sepro : « Les Etats-Unis sont notre premier marché »

Par La rédaction, publié le 24 avril 2013

Le spécialiste français du robot pour l’industrie plastique est un champion de l’exportation : 90% de sa production est vendue à l’étranger. Cet industriel approuve le plan Montebourg sur le développement de la robotique en France, mais il s’estime mal soutenu par l’Etat sur les marchés internationaux.

Sepro Robotique est le champion français des robots cartésiens, c’est-à-dire ceux qui se déplacent sur des axes linaires. Typiquement, on trouve ses machines dans le secteur de la plasturgie. Ce sont eux qui retirent les pièces moulées dans les presses à injections. Les trois quarts de ces robots sont exploités dans le secteur automobile chez des constructeurs tels que Nissan, BMW, Volkswagen, mais aussi chez leurs équipementiers, Faurecia et Valeo en tête. Les secteurs du packaging, de la téléphonie et des équipements multimédiasen  sont aussi friands. Le roboticien dispose d’une gamme de trois robots cartésiens (trois et cinq axes) déclinés en multiples versions, auxquels s’ajoute le 6x line, un bras robot six axes traditionnel. Enfin, pour aider les PME à s’équiper d’une solution complète, Sepro a mis au point la Speed Entry, une offre montée avec Machines Pagès, qui fournit une architecture mécanique venant compléter le robot Sepro pour une application dans le packaging.

Sepro Robotique, qui emploie 300 personnes, est le numéro un du secteur en Europe et revendique la troisième place au niveau mondial. Installé à la Roche-sur-Yon (Vendée), cette PME vise un chiffre d’affaires de 58 millions d’euros en 2013. A l’heure actuelle, 25 000 robots de Sepro Robotique sont en production dans le monde. 

L’annonce d’un plan pour la robotique a été plutôt bien accueillie dans le secteur. Jean-Michel Renaudeau, directeur général de Sepro Robotique, souligne : « C’est bien qu’on arrête enfin d’opposer robotique et emploi. La robotique permet aux entreprises de faire de la qualité et d’améliorer leur productivité. C’est comme cela qu’on peut créer de la valeur. » La PME n’a pas attendu un plan robotique pour développer ses activités. La priorité de la société est clairement tournée vers l’international. Fondée en 1973, l’entreprise créait des filiales en Europe dès 1990. Et c’est en 2007 que Sepro a inauguré sa filiale américaine, puis une autre au Mexique. « Les Etats-Unis et le Canada sont aujourd’hui notre premier marché, devant la France et l’Allemagne », souligne Jean-Michel Renaudeau. Sepro Robotique exporte en effet 90 % de sa production dont 40 % en dehors d’Europe. Pourtant, le dirigeant juge le soutien qu’il reçoit à l’international bien insuffisant : « Nous, exporter, on connaît ! On n’a pas besoin qu’on vienne nous expliquer comment faire. Ce dont on a besoin, c’est d’un vrai soutien de l’Etat pour nous aider à conquérir de nouveaux marchés, de nouveaux pays. » Depuis 2011, Sepro s’est allié avec Sumitomo (SHI) Demag, un constructeur japonais de presses à injection, afin de se positionner sur le marché chinois.

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