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Le DevOps difficilement opérationnel en entreprise

Par Jacques Cheminat, publié le 29 juin 2018

La logique du DevOps est la collaboration et la réunion des équipes du développement et de l’exploitation. Une belle ambition qui peine à se concrétiser au sein des entreprises.

Le DevOps ne se décrète pas et les entreprises qui peuvent se targuer d’en faire réellement ne sont pas légions. C’est en filigrane les leçons d’un rapport publié par la firme 2nd Watch. Le DevOps est une pratique consistant à réunir des ingénieurs des opérations et du développement pour travailler et accélérer le cycle de vie des applications. Si cette méthode est correctement appliquée, elle apporte plusieurs bénéfices dont la rapidité et la fiabilité.

Des équipes encore éclatées

2nd Watch a interrogé 1000 responsables informatiques dans le monde sur leur connaissance et la pratique du DevOps. Parmi les enseignements de l’étude, 78% des sondés déclarent que leur entreprise continue à avoir des équipes distinctes sur la gestion des infrastructures et du développement. Un chiffre montrant que le DevOps n’est pas encore entièrement opérationnel. « Pour migrer vers le DevOps, les entreprises doivent travailler à réunir les équipes des opérations aujourd’hui multiple », explique Jeff Aden, vice-président marketing chez 2nd Watch.

En matière d’outillage, 60% des sondés utilisent des solutions de gestion de configuration, comme Terraform ou Kubernetes pour la partie conteneur. A noter que 38% des répondants gèrent leur infrastructure manuellement. En ce qui concerne le test du code, les entreprises tablent majoritairement sur des tests cohérents, seul 25% n’ont pas ou peu de processus de test de code. Pour le déploiement, ils sont 70% à se servir d’une pipeline automatisé, 30% le font de façon manuelle.

28% des responsables informatiques avouent que leurs environnements de développement, de test et de production étaient complétement indépendants les uns des autres. 47% disent partager une partie du code, mais ne gèrent pas les environnements de manière identique. Le quart de sondés restant adoptent une gestion commune du code et des process.

La règle des 80/20 respectée

L’information sur l’erreur d’une application, d’un processus et d’un système se déroule par l’utilisateur final (21%), un taux étonnamment élevé pour les grandes entreprises constate le rapport. 23% des répondants s’orientent vers des outils tiers comme New Relic ou Pingdom pour surveiller leurs applications. Un quart des sondés disposent d’une surveillance intégrée aux applications et à l’infrastructure en envoyant automatiquement des notifications.

Pour Jeff Aden, « les résultats de l’étude révèlent la règle 80/20, où un peu plus de 20% des sondés s’engagent réellement dans le DevOps dans sa forme la plus pure aujourd’hui. Les entreprises ont encore une formidable opportunité pour moderniser leurs organisations pour accélérer leur développement et rester compétitives sur le marché ». Il y a donc toujours un décalage entre le discours sur le DevOps et la réalité de mise en œuvre au sein des entreprises. Paris ne s’est pas fait en un jour, le DevOps non plus…

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