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2010 doit voir la croissance de l’e-marketing se poursuivre
Par La rédaction, publié le 26 janvier 2010
Pour les intervenants de la 4e édition du Forum E-marketing, le bilan de l’année 2009 est globalement satisfaisant. Une tendance qui devrait se poursuivre en 2010.
Comme tous les secteurs, l’e-marketing a lui aussi été touché par la crise. Mais globalement, il a réussi a sortir son épingle du jeu et 2010 devrait être une année satisfaisante.
D’abord quelques chiffres : en 2009, selon le Syndicat des régies Internet (SRI), le marché de la communication on line, a progressé de 6 %. Des secteurs tels que l’affiliation ou le mobile ont respectivement enregistré des hausses de 12 % et 30 %. Point noir du bilan : l’e-mailing, l’un des canaux privilégiés des e-commerçants, affiche, lui, une perte nette de 20 %, sans doute en raison de la surabondance des campagnes publicitaires. Selon Luc Tran Thang, président du SRI, ce canal a été « subi l’impact de la vente sur les critères de performance ».
Le dynamisme de la performance
De façon générale, le président du SRI dresse un bilan positif pour l’année écoulée. « Le segment de la performance a connu une année 2009 dynamique en termes de compétition et de développement. Beaucoup ont utilisé les technologies comme les ciblages sociodémographique, comportemental ou publicitaire, explique-t-il. Les secteurs banque assurance, high-tech et tourisme ont retrouvé de la dynamique.
L’automobile et les télécoms ont beaucoup axé leurs investissements sur la mise en avant de la performance. Quant au secteur hygiène-beauté, il a globalement diminué les investissements on line pour privilégier la télévision. Quant à l’année à venir, elle se présente bien : « En 2010, de nouveaux indicateurs d’engagement et d’impact du branding devraient se développer au sein des agences et des régies on line pour voir comment l’internaute est exposé à la pub », ajoute-t-il.
Le grand chantier pour les e-marketeurs en 2010 reste encore et toujours le courrier électronique. Selon le Syndicat national de la communication directe, ce marché représente 50 millions d’euros nets, en termes de chiffres d’affaires, sur 2009 pour 61 milliards d’e-mails routés sur la France (soit 4,91 par jour et par internaute). Autant dire, comme le souligne Bruno Florence, président de la commission e-marketing, que « la boîte aux lettres de l’internaute est encombrée et que l’enjeu de l’e-marketeur dans ce contexte, c’est de faire une bonne campagne, une campagne automatique. L’automatisation est en effet un enjeu pour 2010, poursuit-il, avec la contrainte du spam pour les e-marketeurs qui doivent développer la qualité des campagnes ».

Jérôme de Labriffe, président de l’Internet Advertising Bureau, est un peu plus réservé sur les perspectives de 2010. « C’est une année difficile pour se positionner, explique t-il. Aujourd’hui, le monde digital est entré dans une phase de complexité importante. Il y a plus d’acteurs qui vendent plus d’offres, tout simplement. »
Selon lui, l’horizon est beaucoup moins radieux qu’il n’y paraît, notamment en raison d’une législation qui va durcir les restrictions pour les e-commerçants. « La directive européenne sur les données personnelles, qui impose de coller un opt-in sur les pubs affichées, va nous impacter de manière négative », conclut-il. La prudence est donc de rigueur.
Quelques tendances…
Aux dires des intervenants de cette 4e édition du Forum E-marketing, les tendances générales pour l’année 2010 seront :
• L’accroissement de la part du marché du digital.
• La diversification des solutions digitales déployées pour combiner branding et performance.
• De nouvelles opportunités de développement (paris en lignes, accès aux médias pour les spiritueux, et complémentarité vidéo on line).
• Enfin, on devrait assister à un soutien aux déploiements de stratégies e-business.