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France Télécom juge absurde la thèse du complot sur les suicides
Par La rédaction, publié le 12 avril 2010
Le directeur général de France Télécom, Stéphane Richard, a qualifié lundi d’absurde la thèse d’un complot de la direction visant à pousser à bout les salariés de l’entreprise.
Une information judiciaire pour harcèlement moral relative aux suicides de salariés à France Télécom imputés à une politique de restructuration et de management jugée pathogène a été ouverte vendredi dernier par le parquet de Paris. Cette décision fait suite à un rapport de l’Inspection du travail visant 14 cas de suicides, tentatives ou dépressions graves de salariés, et à plusieurs plaintes de syndicats.
Pour Stéphane Richard, devenu le 1er mars directeur général de l’opérateur télécoms, la thèse selon laquelle « les dirigeants et les plus de 10 000 managers qu’il y a dans l’entreprise se seraient en quelque sorte entendus pour former un complot visant à pousser les gens au suicide est totalement absurde ».
« Il n’y a eu aucun complot à l’intérieur de France Télécom pour faire en sorte que les gens se suicident, a-t-il déclaré sur Europe 1. Dans un suicide, il y a un aspect intime qui est essentiel et vouloir à toute force utiliser, voire récupérer ces drames individuels pour écrire le procès d’une entreprise a quand même quelque chose de choquant. » A ses yeux, parler de complot de la part de la direction est un « amalgame un peu calomnieux. Quand on regarde la façon dont on a parlé de France Télécom depuis six mois, on peut avoir le sentiment d’un certain acharnement, en tout cas d’une caricature. »
Pour Stéphane Richard, il y a à France Télécom « une réalité économique, sociale et humaine qui est bien plus intéressante que cette image que l’on veut lui donner depuis des mois. » France Télécom a dévoilé le 25 mars huit priorités, concernant la gestion du personnel et la mesure de la performance des salariés notamment, afin de répondre à la vague de suicides qui a touché l’entreprise.