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La recherche et la finance veulent aider les PME innovantes
Par La rédaction, publié le 05 mai 2010
L’Inria tisse un partenariat avec Oséo pour pousser les PME à innover et les accompagner dans la durée sur des domaines comme les applications mobiles, le calcul intensif ou la ville numérique durable.
Le 3 septembre 2008, la présentation au gouvernement de la stratégie nationale de recherche et d’innovation par Valérie Pécresse, alors ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche a montré la voie : la recherche française doit se réorienter vers une meilleure valorisation de ses travaux et collaborer avec le monde industriel. Un axe que suit à la lettre l’Inria, qui a multiplié ces derniers mois les initiatives, notamment auprès des PME.
Il y eu le Club des PME partenaires de l’Inria, les I-Labs, qui associent PME et groupes de chercheurs ou encore IT-Translation, une initiative d’accompagnement des jeunes pousses. Bruno Sportisse, directeur du transfert et de l’innovation à l’Inria, confirme ce cap : « Depuis environ dix-huit mois, nous avons mis en place de multiples dispositifs pour les PME. Les I-Labs ont déjà fait bouger beaucoup de choses dans la tête des gens : l’objectif de ces partenariats n’est pas la production scientifique mais la création de valeur dans les PME. »
Aujourd’hui, l’Inria remonte en amont de ces projets de recherche en se rapprochant d’Oséo, un apporteur de fonds privilégié des PME. Michel Cosnard, PDG de l’Inria, et François Drouin, PDG d’Oséo, ont signé le 4 mai 2010 un accord de partenariat de trois ans. L’objectif pour les deux partenaires étant d’accompagner les PME dans leurs démarches d’innovation dans le domaine des Stic (Sciences et technologies de l’information et de la communication) et du développement de logiciels.
Le centre de calcul Ter@tec
ouvrira-t-il ses portes aux PME avides de calcul intensif ?
Trois domaines ont été définis dans un premier temps : l’accès au calcul intensif (HPC), le développement des applications mobile et la ville numérique durable, c’est-à-dire toutes les initiatives relatives à la mobilité, aux nouveaux services numériques, à l’habitat. Des accords sont en cours de négociation avec les pôles de compétitivité concernés qui seront associés à la démarche.
Ainsi, les pôles Advancity, Cap Digital et System@tic devraient être associés à l’initiative Ville numérique, alors que le Genci pourrait bien entrouvrir les portes de ses supercalculateurs aux PME dans le cadre de l’initiative HPC. Jean-Christophe Gougeon, responsable du secteur TIC d’Oséo, prend l’exemple du domaine du mobile : « La France a figuré parmi les leaders mondiaux des applications mobile et on est en train de décrocher. Ce qu’il faut, c’est fédérer les acteurs sur les technologies des smartphones et favoriser les projets de transferts pour relancer la filière. » Dans ce domaine, de multiples groupes de recherche de l’Inria pourront se mettre à disposition des PME du secteur.
Un comité de pilotage où siègeront représentants de l’Inria et d’Oséo se réunira deux fois par an, mais Bruno Sportisse conclut : « Ce comité évaluera le flux réel de projets portés par cette initiative. On est sur un contexte qui bouge beaucoup et il faudra nous adapter très vite, faire peuve d’agilité car on veut que le dispositif fonctionne et créer effectivement de l’innovation dans les PME. »
Bruno Sportisse, directeur du transfert et de l’innovation de l’Inria
« Je retiens trois éléments essentiels à cet accord avec Oséo »
• Il s’agit d’une part d’apporter de la cohérence dans le suivi des transferts de technologies. Un comité de suivi, dans lequel siège désormais un responsable d’Oséo, va suivre les projets, depuis la création jusqu’au suivi des partenariats.
• Autre objectif pour l’Inria : faire la promotion de notre offre, au travers de la lettre Connect, que nous allons diffuser auprès des PME innovantes. Elle nous permettra de faire connaître les sujets sur lesquels nous pouvons intervenir.
• Dernier rôle, opérationnel : créer des programmes d’action de transfert sur des thématiques cibles. Cela passera par la signature de partenariats, la construction de projets puis l’animation d’écosystèmes.
