Eco

Le sort de MySQL entre les mains des enquêteurs européens

Par La rédaction, publié le 08 septembre 2009

Selon la Commission européenne, qui doit statuer sur le rachat de Sun par Oracle, la base de données open source du premier est en concurrence directe avec le logiciel homologue, et propriétaire, du second.

La semaine dernière, la Commission européenne a annoncé une enquête approfondie sur la fusion Oracle-Sun, repoussant ainsi jusqu’au 19 janvier 2010 sa décision finale sur cette opération. Le fait qu’elle ne donne pas son aval tout de suite – alors que les instances américaines l’ont déjà fait – a d’ores et déjà fait couler beaucoup d’encre. Quel est l’objectif de la Commission ? Un non européen est-il réellement envisageable ?

Tout d’abord, il faut savoir que la procédure d’enquête approfondie est certes peu courante, mais pas du tout exceptionnelle. L’année dernière, la Commission a statué sur 347 fusions, dont dix ont fait l’objet d’une telle enquête.

Par ailleurs, l’Europe a le droit de refuser en bloc la fusion Oracle-Sun, mais il est très improbable qu’elle le fasse. Depuis le début du mandat de José Manuel Barroso, en novembre 2004, ce cas ne s’est produit que deux fois : l’une dans l’aéronautique et l’autre dans l’énergie. En général, l’Europe essaie de trouver un terrain d’entente avec les parties concernées. Le plus probable est donc que la Commission dise oui mais impose un certain nombre de conditions.

Faut-il sortir MySQL du périmètre de la fusion ?

Si les enquêteurs estiment réellement que l’avenir de MySQL est en péril dans un ensemble Oracle-Sun, comme le suggère le communiqué de presse, une des solutions pourrait être de sortir MySQL du périmètre de la fusion. Cette activité pourrait alors être reprise par une autre société ou devenir indépendante. Mais ce ne sont là que des hypothèses. Il faut attendre le résultat de l’enquête pour en savoir plus.

Dans l'actualité