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Rétrospective 2009 (4/6) : les échecs de l’année
Par La rédaction, publié le 29 décembre 2009
Entreprises aux stratégies hasardeuses, salariés qui paient les pots cassés, l’année a été riche en bouleversements malheureux dont la spectaculaire faillite de Nortel.
Le démembrement de Nortel marque la première grande faillite d’un équipementier télécoms plus que centenaire, soldée par une vente de ses activités au plus offrant. Tout au long de 2009, une succession d’enchères ont permis à Ericsson de récupérer l’activité cellulaire CDMA dans le monde entier et l’activité GSM aux Etats-Unis, à Avaya de mettre la main sur les systèmes (IPBX, commutateurs) pour entreprise et à Ciena de doubler sa taille grâce à l’activité réseaux optiques métropolitains. Les employés, eux, paient les pots cassés d’une stratégie hasardeuse.
C’est aussi l’heure de payer pour Intel. Le fondeur fait face à une décision de Bruxelles, qui lui intime de payer 1 milliard d’euros pour pratique anticoncurrentielle et à une initiative ambiguë : à la fin de l’année, Intel a offert 1,25 milliard de dollars à AMD pour acheter son innocence.
Les utilisateurs, eux, ne veulent pas payer. SAP n’a donc pas (encore) réussi à imposer l’augmentation de ses tarifs de maintenance, malgré la proposition d’un plan d’étalement progressif. Ses clients ont gagné un an sur l’application du taux de 22 % (17 % actuellement).
En revanche, on ne connaît pas encore le mode de facturation du service de cloud Azure de Microsoft. Son lancement a été reporté début 2010. Ce sera l’une des offres à surveiller cette année. En attendant l’avènement des nuages, les utilisateurs des services en ligne restent les grands perdants de l’histoire : de nombreuses informations confidentielles les concernant ont encore été perdues ou volées cette année.