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10 nouveaux acronymes IT à connaître en 2019

Par Laurent Delattre, publié le 08 janvier 2019

ABI, AIOps, CNAB, FaaS, PWA, TSDB… Les discussions IT en 2019 seront, comme toujours, truffées de nouveaux acronymes. Il est temps de les connaître et de comprendre les nouvelles technologies qui se cachent derrière…

Bien évidemment, en 2019, les IT continueront de beaucoup parler cloud, edge computing, hyperconvergence, informatique composable, intelligence artificielle, machine learning, deep learning, IoT, blockchains, containers, kubernetes, devops, microservices, API, réalité virtuelle/augmentée/mixte, automatisation par RPA et cybersécurité. Ces thèmes qui ont animé l’année 2018 ne vont pas disparaître du jour au lendemain. Ils seront toujours au cœur des discussions. Mais celles-ci vont aussi s’enrichir de nouvelles technologies, et donc de nouveaux acronymes, dont certains deviendront à n’en pas douter des « buzzwords » de 2019.

Voici une liste de 10 acronymes que tout DSI doit connaître pour suivre les savantes conversations en 2019 des gens « bien informés », analystes, journalistes et autres « experts ».

ABI : Acronyme d’Augmented Business Intelligence. Bien des entreprises ont aujourd’hui adopté des outils décisionnels de « Self BI » à l’instar de Tableau, Qlick Sense ou Power BI pour permettre aux employés de prendre des décisions avisées à partir des données. Une nouvelle génération d’outils décisionnels « augmentés » embarque désormais de l’IA pour non seulement analyser la donnée non structurée mais également automatiquement dénicher les informations les plus significatives (en fonction des métiers) et les présenter à l’utilisateur de la façon la plus parlante. Bref, l’ABI c’est du décisionnel boosté à l’intelligence artificielle.

AIOPS : Acronyme de Artificial Intelligence for IT Operations. En informatique, l’opérationnel a toujours consommé beaucoup de données pour analyser le comportement des infrastructures informatiques, tenter de prévenir les pannes et les failles, anticiper l’évolution des besoins. Avec DevOps, l’alignement sur les besoins métiers et les notions de SI étendu, le métier des « opérationnels » connaît une profonde transformation. Les procédures IT doivent être réinventées, restructurées pour offrir plus d’agilité et de réactivité en s’appuyant notamment sur davantage d’automatisation. Pour cela, de nouvelles plateformes « AIOps » font leur apparition : elles utilisent de l’IA pour analyser la multitude des données IT, comprendre les comportements de l’ensemble, pointer les anomalies et automatiquement appliquer les solutions adéquates.

APIM : Acronyme d’API Management. Désormais, la nécessaire ouverture du Système d’Information passe par les API. L’APIM est un outil technique (destiné aux DSI, aux architectes et aux développeurs) qui permet de créer un référentiel des APIs publiées (voire utilisées) par l’entreprise pour les promouvoir, en suivre le cycle de vie, en contrôler les accès et en gérer la monétisation.

CapsNet : Contraction de Capsule Network. Le terme IA regroupe différentes technologies. L’une des plus innovantes et des plus transformantes est le « Deep Learning » qui consiste à utiliser des réseaux de neurones à plusieurs niveaux pour réaliser un apprentissage profond. Il existe différentes architectures de réseaux de neurones. La plus connue et la plus utilisée répond au nom de convolutional neural networks (CNN) et se révèle très pertinente dans la reconnaissance de la parole et de l’image. Mais les CNNs présentent quelques limitations et imperfections notamment dans l’analyse des positions relatives des patterns reconnues et dans l’identification de variations subtiles. Grosso modo, un CNN reconnaîtra des yeux, une bouche et un nez et en déduira qu’il s’agit d’un visage même si la bouche est au milieu des deux yeux et au-dessus du nez. Pour dépasser cette limite, certains chercheurs ont imaginé une nouvelle architecture de réseaux de neurones dénommée « Capsule Network ». Plus précise, elle nécessite également moins de données d’apprentissage.

CNAB : acronyme de Cloud-Native Application Bundle. Une application moderne est une application composée de multiples microservices déployés sous forme de multiples containers. CNAB est une spécification open source destinée à décrire et packager les applications distribuées pour en simplifier le déploiement et la gestion du cycle de vie. Elle permet notamment aux développeurs de spécifier les ressources à déployer quels que soient les environnements d’exécution utilisés (Kubernetes, etc.) et les clouds qui les hébergent.

FAAS : acronyme de Functions as a Service. C’est l’un des visages du serverless computing (informatique sans serveur) et l’ultime déclinaison du PaaS (plateforme as a service). L’idée ici consiste à simplement exposer des fonctionnalités à la demande. Le développeur ne code plus une application entière, mais simplement une « fonction » qui sera appelée par un évènement déclencheur (un timer, une requête http, etc.). Il n’a plus à déployer une application entière mais simplement le code source de chaque fonction, la plateforme se chargeant automatiquement de la compilation, du déploiement, de la mise à disposition des ressources nécessaires, de l’exécution, et de la montée en charge. Les plateformes FaaS les plus connues se nomment AWS Lambda, Azure Functions, Google Cloud Functions, Oracle Cloud Fn, ou encore Apache OpenWhisk (utilisé par IBM Cloud). Désormais, les plateformes FaaS sont aussi déclinées dans le Edge Computing (AWS Greengrass) ou le cloud privé (sur des clusters Kubernetes via OpenFaaS ou Fission).

IPA (ou IRPA) : acronyme de Intelligent Robotic Process Automation. Combinant la robotisation logicielle (RPA) à l’intelligence artificielle, l’IPA (Intelligent Process Automation) ouvre de nouvelles perspectives dans le domaine de l’automatisation en embarquant des services cognitifs qui permettent à la machine d’aller bien au-delà de la simple gestion de taches récurrentes.

IPaaS : acronyme de Integration Platform as a Service. Evolution logique des middlewares tels que l’EAI ou l’ESB, l’IPaaS a été pensé pour les environnements modernes reposant sur des services clouds accessibles via des API. Ces plateformes d’intégration hébergées dans le cloud proposent une approche plus simple et rapide d’interconnexion et d’orchestration des services, particulièrement efficace et pertinente dans un univers de SI étendu et d’environnement hybride.

PWA : acronyme de Progressive Web Apps. Définie par Google et adoptée par Microsoft pour Windows 10, la technologie PWA permet aux entreprises de créer des applications vraiment universelles (pour PC, Mac, Chromebook, Web, mobiles IOS et Android) en s’appuyant sur les frameworks du Web (Responsive Design, JavaScript, etc.). Les apps PWA ont le « look and feel » d’Apps natives et tirent profit des capteurs et notifications propres à chaque plateforme. Grâce à PWA, les entreprises n’ont plus à décliner plusieurs versions d’une application pour couvrir toutes les plateformes utilisées dans l’entreprise.

TSDB : acronyme de Time Series Database. IoT oblige, la quantité d’informations horodatées explose. D’où un intérêt croissant des développeurs d’entreprise pour les TSDB (Time Series Databases) telles que InfluxDB, Prometheus, KairosDB, Druid, DalmatinerDB, Atlas, Whisper/Graphite ou Informix TimeSeries qui facilitent les agrégations et analyses en temps réel autour d’axes temporels.

 

 

 

 

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