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Pour l’instant, les grandes SSII françaises se portent bien

Par La rédaction, publié le 14 novembre 2011

Malgré un contexte économique délicat, les résultats des grandes SSII françaises ne laissent pas augurer de retournement de tendance. On en saura davantage à l’issue des budgets 2012.

Les deux semaines précédentes ont donné lieu à une multitude de publications trimestrielles de la part des sociétés de services informatiques. Passage en revue des principaux acteurs français, à l’heure où l’incertitude sur les perspectives 2012 perdure.

La première SSII française a largement rassuré les observateurs. Elle a publié un chiffre d’affaire des 2 378 millions d’euros en croissance de 4,7 % à taux de change constant. Les activités dites cycliques, très sensibles aux variations macro-économiques (conseil, intégration de systèmes, services de proximité) continuent d’afficher une croissance soutenue (+6,1 % en moyenne), la plus forte progression étant à mettre à l’actif de l’intégration de systèmes (+7,2 %). C’est d’autant plus rassurant que les prises de commande sur ces domaines sont également en progression de 6,4 %. Capgemini confirme sa prévision de croissance du chiffre d’affaires pour l’ensemble de l’exercice et vise également une amélioration d’au moins 0,5 point de sa marge opérationnelle en 2011.

Le chiffre d’affaires d’Atos s’est élevé à 2 093 millions d’euros au troisième trimestre, en légère décroissance de 0,3 %. Il se situe néanmoins dans la fourchette haute de la performance attendue par le marché. La SSII, qui privilégie l’amélioration de sa rentabilité, reste en retrait en matière de dynamique de son activité. C’est criant au niveau de l’intégration de systèmes, secteur pour lequel Atos affiche une chute de 4,1 % de son chiffre d’affaires, liée en partie à une réduction planifiée des effectifs. La performance de la SSII est franchement mauvaise en France, où le chiffre d’affaires accuse une baisse de 5,8 % à 228 millions d’euros. Les raisons invoquées : l’arrêt de contrats dans l’infogérance et le manque de foisonnement commercial dans les secteurs télécoms, médias et services financiers. La venue de Laurent Kocher, nouveau directeur général pour la France, transfuge d’Orange Business Services, a pour objectif de redonner à la filiale une croissance profitable. Atos confirme néanmoins ses objectifs 2011, soit un taux de marge opérationnelle de 6,2 % pour un chiffre d’affaires d’environ 6,8 milliards d’euros.

Sopra reste d’une solidité à toute épreuve. Pour le seul troisième trimestre, la SSII qui vient de racheter l’éditeur Delta informatique a réalisé un chiffre d’affaires de 240,1 millions d’euros en croissance organique de 7,1 %. Sopra anticipe une croissance organique de 7 % sur l’année et une marge opérationnelle comprise entre 8,6 et 9 %. Ces bons chiffres n’empêchent pas la SSII d’être une des seules à signaler que « les premiers signes apparaissent d’un probable ralentissement de l’activité ».

Pour son troisième trimestre 2011, la SSII Steria a publié un chiffre d’affaires de 396 millions d’euros, en progression organique de 4,1 %. La SSII attribue ce dynamisme à la bonne santé de ses activités dans le secteur public, un segment de marché clé pour le groupe, qui croit de 6 % sur la période. Les activités en France, deuxième région de la SSII en termes de revenus, ont engrangé un chiffre d’affaires de 130,8 millions d’euros, en progression de 4,4 %. La SSII évoque un secteur bancaire particulièrement dynamique et sa position prépondérante dans le secteur public hexagonal. Elle a été récemment choisie pour la mise en place de SIRH dans les ministères, dans le cadre de la modernisation du système de paie des fonctionnaires. Autre gros projet où Steria est présente : le nouveau système financier de l’Etat, Chorus, dont elle a remporté la tierce maintenance applicative en début d’année. L’exposition de la société de services au secteur public pourrait cependant être son talon d’Achille dans un avenir proche.

GFI récolte les fruits de la stratégie entamée en 2010. La SSII affiche des progrès sensibles par rapport à l’année dernière. Son niveau d’activité progresse de 2,5 % à périmètre et taux de change constants (3 % en France). Surtout, son activité commerciale s’avère particulièrement dynamique : le carnet de commandes est en hausse de 20 % par rapport à la même période de l’année précédente grâce aux offres packagées. Le groupe se déclare toutefois vigilant quant aux impacts de la conjoncture sur son marché.  

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