Dev
Fusions-acquisitions en SSII : les soldes battent leur plein
Par La rédaction, publié le 04 juillet 2011
Avec pas moins de six acquisitions pour le seul mois de juin, le mouvement de consolidation des sociétés de services s’est nettement accéléré. Avec trois axes prioritaires : les pays émergents, le cloud computing et les applications mobiles.
L’effet de cycle est connu. En sortie de crise, les fusions-acquisitions repartent de plus belle. Le marché prend un peu de couleurs tandis que la valorisation des sociétés ne s’est pas encore redressée. Selon La Tribune datée d’aujourd’hui, des SSII de taille respectable comme Sopra, Steria ou GFI, se paient moins de dix fois le bénéfice par action. Très loin de la folie qui s’empare du marché pour les réseaux sociaux, qui valorise Zyngra, inventeur de Farmville, 517 fois ses bénéfices !
Profitant de cette fenêtre de tir idéale, le mouvement de consolidation s’est considérablement accéléré ces dernières semaines. Mais à la différence de la décennie précédente, marquée par une course à la taille critique, la tendance actuelle tient plus, selon Pierre Audoin Consultants, du recentrage autour des activités stratégiques déjà existantes : portefeuille clients, technologique, fonctionnel, géographique, etc.
Plus qu’une course à la taille, la société dirigée par Paul Hermelin entend se renforcer dans les pays émergents, en Chine donc, mais surtout au Brésil, avec le rachat de CPM Braxis. Elle investit aussi dans le cloud computing avec l’acquisition d’Artesys, spécialiste français en transformation d’infrastructures, et bien sûr, en mettant la main sur Prosodie. Le même Prosodie qui, depuis le 30 juin, est en négociation exclusive pour l’acquisition de Backelite, une « mobile agency » française.
L’acquisition de SIS fait plus que doubler sa taille dans le domaine de l’infogérance. La nouvelle entreprise – nom raccourci et nouveau logo – se positionne aussi comme « un leader des services de cloud computing, avec 30 datacenters principaux, en charge de 900 000 utilisateurs SAP et plus de 90 000 serveurs répartis partout dans le monde. »
Le rachat de SIS bouclé, Thierry Breton, PDG d’Atos, continuerait, selon La Tribune, à regarder des dossiers d’acquisitions, le groupe conservant 1,1 milliard d’euros de fonds propres.