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Les résultats annuels de Capgemini au-dessus des attentes
Par La rédaction, publié le 17 février 2012
La première SSII française affiche un chiffre d’affaires de 9,693 milliards d’euros en croissance organique de 5,6%. Son directeur général Paul Hermelin se montre positif mais prudent pour 2012.
Capgemini imperméable aux incertitudes économiques ? C’est ce que l’on pourrait conclure hâtivement à la lecture des derniers résultats financiers de la SSII. Cette dernière a rempli pour 2011 tous les objectifs qu’elle s’était assignés. Elle fait même mieux que prévu dans deux domaines. Etabli à 9,693 milliards d’euros, son chiffre d’affaires affiche une croissance organique à 5,6 %, alors que la direction l’anticipait aux alentours de 4 ou 5 % au début de l’exercice. La marge opérationnelle, quant à elle, atteint 7,4 % du chiffre d’affaires, après un premier semestre mitigé à 6,1 %. Une performance saluée par les marchés financiers.
Mais ces bons résultats doivent beaucoup au bon comportement de l’activité en Amérique du Nord. Le chiffre d’affaires y est en augmentation de 11,5 % à taux de change et périmètre constant. En Europe, le bilan s’avère plus mitigé. Le Benelux (- 4,4 %) reste un marché difficile pour le groupe, tandis qu’au Royaume-Uni (+ 2 %), la SSII a été touchée par les baisses de commandes dans le secteur public.
Peu de visibilité sur le second semestre
Capgemini a d’ailleurs renégocié à la baisse son contrat d’externalisation phare (Aspire, 900 millions d’euros en 2011) avec HMRC, l’administration fiscale britannique. Résultat : ajouté aux 100 millions d’euros d’économies auxquelles elle doit déjà consentir, la SSII voit son volume d’affaires se réduire de 80 millions d’euros supplémentaires cette année. En France, où l’entreprise a racheté Prosodie en juin dernier, l’activité est en croissance de 4,9 % à périmètre constant.
Pour 2012, Paul Hermelin, le directeur général de la SSII, confirme, en ce début d’année, « une bonne résistance de la demande avec quelques niveaux de faiblesse ». Mais si la SSII affiche sa confiance, forte d’une bonne visibilité sur le premier semestre, l’incertitude demeure pour le second, compte tenu du contexte macro-économique. Au final, Capgemini envisage une croissance organique limitée – liée notamment à la chute des dépenses publiques – et un taux de marge opérationnelle en progression.
