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Sopra mis en cause par un collectif de mal-logés

Par La rédaction, publié le 22 février 2012

Un logiciel livré par la SSII à l’organisme en charge du logement social à Paris aurait servi au fichage des locataires. Un système dénoncé par la Cnil.

Jeudi dernier, une centaine de locataires et de demandeurs de logement social ont occupé le siège de Sopra (voir vidéo en bas de l’article). La cause de leur colère : la livraison du logiciel Ikos à Paris Habitat OPH, l’Office public d’habitations à loyer modéré de la Ville de Paris.

Ce progiciel serait, d’après le collectif Mal-logés en colère, au cœur du système d’information gérant l’attribution des logements. Un système qui aurait servi au fichage des locataires, selon la Cnil (Commission nationale de l’informatique et des libertés), qui a mis en demeure Paris Habitat OPH en début de mois.

La Commission a relevé que les gardiens d’immeuble avaient accès au compte locatif de tous les résidents de l’OPH, y compris de ceux qui ne logent pas dans l’immeuble dont ils ont la charge.

Attention, ce locataire est un ancien SDF !

Ce contrôle a également mis en lumière la collecte de données subjectives sur les habitants, avec des mentions de type « alcoolique », « violence conjugale », « ancien SDF avec addiction à la boisson » ou encore « n’est pas de nationalité française ». Sans compter des indications relative à leur santé : « séropositif », « cancer », « personne cardiaque », « sous chimiothérapie », « Alzheimer aveugle », « maladie de Parkinson », « souffrant d’une pathologie respiratoire et chronique », « dépression hôpital psychiatrique », etc.

C’est la première fois que la Commission rend publique une mise en demeure. Prenant acte de cette décision, Paris Habitat OPH affirme, dans un communiqué, avoir « pris les mesures nécessaires pour pallier les manquements relevés ».

Le collectif Mal-logés en colère regrette « qu’aucune excuse, aucun regret n’ait été exprimé directement aux locataires et aux usagers ». Pourtant, « des centaines de milliers de foyers parisiens sont éventuellement concernés par les révélations de la Cnil. »

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