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Selon Syntec numérique, la France échappe à la récession

Par La rédaction, publié le 05 avril 2012

Pour 2012, le syndicat professionnel table sur une croissance de 1,2 % du marché du logiciel, du conseil en technologie et des services. En revanche, la pression sur les prix perdure et, avec elle, les pratiques commerciales abusives.

Le risque de récession s’éloigne du marché informatique français. Alors qu’en septembre dernier, la crise des dettes souveraines faisait craindre un net ralentissement des projets informatiques, Syntec numérique table sur une croissance de 1,2 %. Soit 0,2 point en plus que l’hypothèse annoncée en novembre.

Même si cette prévision est nettement inférieure à la croissance réalisée en 2011 (3,6 %), elle constitue une bonne surprise. Le ralentissement de la croissance n’a rien de comparable avec la situation de 2009. La France échappe à la crise, à la différence du Royaume-Uni (- 0,4 %) et surtout de l’Italie (- 2,9 %).

L’édition logicielle (+ 1,6 %) dépasse en dynamisme le conseil en technologies (+1,1 %) et les services informatiques (+1 %). Dans ce segment des services, l’infogérance, qu’elle soit applicative ou d’infrastructures, continuent à tirer le marché.

La transformation des systèmes d’information, la massification et la rationalisation reste le tryptique affiché par les DSI. Le cloud et la mobilité sont aussi perçus comme des moteurs de croissance. Au niveau sectoriel, les « utilities », l’industrie et les services suppléent à une moindre demande de la banque-assurance.

Pour expliquer cette bonne résilience du secteur, on notera que la part du chiffre d’affaires récurrent a atteint 43 % en 2011. Guy Mamou-Mani, président de Syntec numérique avance aussi un changement de perception des décideurs. «  L’informatique n’est plus perçue comme un centre de coûts mais comme une solution à la crise et à la recherche de compétitivité. »

Pour mesurer cette confiance, Syntec numérique publiera avec IDC, le 10 avril prochain, un nouvel indicateur basé sur la perception qu’ont les dirigeants tous secteurs confondus sur le numérique.

Seule ombre au tableau : le climat d’affaires s’est tendu. Ce qui se traduit par une pression sur les prix, un allongement des cycles de décision et « des comportements d’achats inappropriés de la part de certains clients français ». Pour lutter contre les pratiques commerciales abusives, la chambre patronale a mis en place depuis un mois « un plan d’action systématique et gradué ».

Entre autres mesures, on trouve une position commune à laquelle le prestataire membre peut se référer, l’envoi d’un courrier ou d’une délégation auprès des dirigeants de l’entreprise cliente voire le recours à la médiation de la sous-traitance. Syntec numérique rappelle également qu’elle a signé une charte de bonnes pratiques avec la CDAF, l’association des acheteurs.

Autant d’actions qui doivent éviter un recours au contentieux, comme celui dont fait actuellement les frais la SSII BFD, qui a porté plainte contre BNP Paribas. Son PDG, Philippe Michelin, s’est d’ailleurs entretenu ce matin avec Guy Mamou-Mani en marge de la conférence dédiée aux analystes.

 

Emploi : 3 500 créations nettes attendues en 2012

 

Après avoir procédé à 40 000 recrutements en 2011, le secteur table sur 35 000 embauches. Ce qui correspondrait, « avec un turn over plus proche de 10 % que de 15 % », à 3 500 créations nettes d’emplois, selon Philippe Tavernier, président de la commission social, emploi et formation de Syntec numérique. Contre 5 600 créations en 2011.

Les jeunes actifs sont à l’honneur : entre les jeunes diplômés et les débutants (de un à cinq ans d’expérience), ils accaparent 55 % des recrutements. Syntec numérique entend d’ailleurs continuer à mettre l’accent sur l’apprentissage et l’alternance.

 

 

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