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Balyo veut robotiser la logistique

Par La rédaction, publié le 18 avril 2013

La gestion de la chaîne logistique est un domaine où la robotique peut apporter beaucoup en termes d’efficacité et de rentabilité. L’entreprise Balyo propose une approche novatrice et à faible coût.

« Nous avons positionné Balyo dès le départ sur la logistique. C’était en 2005 », se souvient Raul Bravo, cofondateur de cette société française. Et ce Polytechnicien d’ajouter : « Nous avons estimé qu’il y avait sur ce marché un vrai besoin. » L’Histoire allait donner raison aux fondateurs de Balyo, puisqu’en 2012, le géant de l’e-commerce Amazon ne mettait pas moins de 775 millions de dollars sur la table pour acquérir Kiva Systems, une jeune pousse qui avait mis au point des robots transporteurs pour les entrepôts. Si l’objectif de Balyo est le même – automatiser les déplacements de marchandise dans un entrepôt –, la philosophie de l’entrepreneur français est différente : « Nous avons conçu le MoveBox pour permettre à un véhicule électrique de devenir autonome. Nous  nous appuyons ainsi sur un chariot totalement standard, qui sera automatisé avec un boîtier. C’était notre postulat de départ », explique Raul Bravo. Nul besoin de concevoir la partie mécanique du robot, ni de réinventer le chariot élévateur. L’utilisateur pose son boîtier MoveBox sur tout chariot qui correspond à son besoin. 

La présence de véhicules à guidage automatique n’est pas nouvelle dans les entrepôts et dans les usines. Le premier a été inventé en 1953, mais les systèmes classiques mettent en œuvre des rails ou des câbles situés dans le sol pour guider les chariots, des lignes jaunes à suivre par un système optique ou, pour les modèles les plus sophistiqués, des systèmes de repères placés sur le parcours, des lasers.

Là où Balyo innove, c’est qu’il propose une solution robotisée qui ne nécessite aucune infrastructure au sol. Le chariot se repère de lui-même grâce à son système de reconnaissance d’image 3D. « Nous sommes les seuls au monde à proposer un tel système sans aucune infrastructure au sol », s’enthousiasme Raul Bravo. Tout l’enjeu étant de convaincre les industriels de miser sur son système : « Ils avaient déjà des solutions en place : on se devait de démontrer que notre système était effectivement bien supérieur à leur existant. » La société parvient ainsi à séduire des clients de marque. Aujourd’hui, Saint-Gobain, Baccarat et Heineken figurent parmi ses clients.

Depuis sa création, l’entreprise a grandi et compte maintenant 30 personnes. Après cinq ans d’autofinancement, Balyo a levé 2 millions d’euros en 2010 auprès de Masseran Gestion, filiale capital-risque de GCE Capital (BPCE). Elle vend désormais ses boîtiers aux industriels allemands, espagnols et maintenant américains. L’entreprise vient ainsi d’ouvrir son premier bureau aux Etas-Unis. Enfin, Balyo entame une diversification hors des secteurs industriels et logistiques : la société a ainsi présenté une autolaveuse Karcher robotisée, la CleanBox, aux salons des Solutions logistiques et Intralogistics de Paris.

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