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Comment les grandes SSII françaises résistent à la crise

Par La rédaction, publié le 05 mars 2010

Recul de l’activité mais marge préservée, les sociétés de services opposent une bonne résistance aux aléas de la conjoncture. L’infogérance, le secteur public et l’offshore servent de stabilisateurs.

Chahutées, les grandes SSII maintiennent le cap. Au sortir de 2009, leur situation financière est bien plus solide qu’elle ne l’était à l’issue de la précédente tempête de 2001-2003. La crise n’a évidemment pas été sans dommages. A l’aune de la publication des résultats 2009, on constate que les grandes SSII ont vu leur chiffre d’affaires organique chuter dans des proportions comprises entre 3,1 % pour Steria à 9 % pour GFI. Sans surprise, c’est surtout la baisse des prestations de conseil, d’intégration ou d’ingénierie – très sensibles aux cycles économiques – qui a pesé sur les ventes. A l’inverse, les prestations d’outsourcing ont servi de stabilisateur. De même que les secteurs publics et parapublics, qui ont continué à investir l’année dernière. Les grands projets de l’Etat servent d’ailleurs de plus en plus de refuge aux grandes SSII.

La protection de la marge en guise de règle absolue

Mais le maintien de l’activité n’était pas l’essentiel à leurs yeux, les SSII privilégiant la protection de leur marge d’exploitation. Les recettes sont connues : maîtrise du taux d’intercontrat, programmes de réduction des coûts et stratégie « offshore » qui permet de limiter le poids de la masse salariale. Selon le principe des vases communicants, les effectifs dits « onshore » ont diminué chez Capgemini ou Atos Origin sous l’effet des départs « naturels », tandis que le nombre de salariés dans les pays à bas coût a continué à grimper sensiblement. En France, les SSII se sont toutefois évertuées, à la différence de la crise précédente, à préserver l’emploi. Même si l’on observe une utilisation abusive de la rupture conventionnelle, aucun plan social d’envergure n’y a été recensé.

Au final, nos SSII nationales ressortent souvent d’une année 2009 avec une trésorerie renforcée. A l’image de Capgemini qui a accumulé plus de 1,2 milliard d’euros de trésorerie nette. Qu’en sera-t-il pour 2010 ? Les prévisions restent timides et la grogne sociale monte dans certaines SSII où les employés sont sevrés d’augmentations salariales. Vous pourrez retrouver notre enquête complète dans le numéro 2029 du magazine 01 Informatique, paru hier en version papier ou dans son édition électronique.

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