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Dans les coulisses de l’informatique des JO de Londres

Par La rédaction, publié le 21 janvier 2011

Au cœur de Londres, la société de services informatique Atos Origin a installé son laboratoire technologique, qui consacrera 200 000 heures de tests en 2011 pour parfaire les applications supportant l’événement sportif.

Au cœur du quartier d’affaires de Canary Wharf, à Londres, se joue la réussite, côté informatique, des Jeux olympiques de 2012, qui se dérouleront du 27 juillet au 12 août 2012. Le groupe Atos Origin, qui gère depuis 2004 l’informatique des JO, y a installé ce qu’il nomme son « laboratoire technologique » : un plateau de 2 000 m2, sur lequel est installé l’ensemble du matériel qui sera ensuite déployé sur les 36 sites sportifs. C’est là que, tout au long l’année 2011 et au-delà, la SSII, à la tête d’un consortium de huit partenaires technologiques, va tester pendant 200 000 heures les applications qui rendront compte des résultats des 26 disciplines sportives. « Pourquoi tant d’heures de tests ? Parce qu’il faut que nos équipes soient capables de réagir aux problèmes courants, mais aussi à l’inattendu », résume Patrick Adiba, président de la division Iberia-Olympics & Major Events, d’Atos Origin.

Cette période de tests doit se dérouler en plusieurs étapes. Les applications correspondant à chaque discipline sportive sont testées au fur et à mesure de leur livraison jusqu’à l’été. « Chaque application est testée individuellement, puis en relation avec les autres, explique Michèle Hyron, responsable de l’intégration technologique chez Atos Origin pour les Jeux de Londres 2012. Ces tests se font de façon itératives. Les livraisons étant corrigées jusqu’à obtenir un niveau de qualité suffisant. » Le laboratoire technologique est ainsi découpé en cellules, chacune consacrée à une discipline (voir photo), regroupant le matériel même qui sera déployé sur les sites.

Un aller-retour du matériel sur les sites de compétition

Les derniers tests applicatifs doivent intervenir avant l’été. Date à laquelle le matériel sera déménagé sur les sites où auront lieu les compétitions pour un test event, sorte de répétition générale des JO lors de compétitions réelles. « C’est l’occasion de vérifier que le logiciel se comporte bien mais aussi que les équipes interagissent correctement entre elles », poursuit Michèle Hyron. L’ensemble des applications est supervisé par le centre de contrôle commande de la SSII, le Technology Operations Center.

Retour ensuite à la case départ pour le matériel et les applications, dans le laboratoire technologique, afin que soient portées des corrections éventuelles et réalisés les tests dits d’homologation, soit les tests de recettes réalisés par le CIO et le Comité d’organisation des Jeux olympiques et paralympiques de Londres (Locog).

Plusieurs centaines de scénarios de crise déclinés

Des tests de charge sont également effectués avant la période des technical rehearsals, début 2012, une phase de répétition grandeur nature où la société s’évertue à anticiper l’inattendu. Les équipes opérationnelles sont alors confrontées à plusieurs centaines de scénarios de crise : problèmes relatifs à la sécurité informatique, à l’accès aux divers systèmes informatiques, aux coupures de courant, au report d’une épreuve, etc…

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