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Dell aura une infrastructure Cloud clés en main

Par La rédaction, publié le 09 juillet 2010

Le constructeur prépare une solution de Cloud prête à l’emploi. Elle s’appuiera ses serveurs, sur Linux Ubuntu, Hadoop ou encore la base de données Greenplum.

Dell proposera dans les prochains mois une solution clés en main pour bâtir soi-même une offre de Cloud IaaS. Destinée à déployer un cloud privé au sein d’une entreprise ou un cloud public chez un hébergeur, cette infrastructure prête à l’emploi reposera sur un cluster de serveurs Dell et sur une version spéciale du serveur Linux Ubuntu 10.04, Ubuntu Enterprise Cloud. Ce Linux servira à installer un hyperviseur KVM sur chaque nœud et à les faire communiquer ensemble pour qu’ils se répartissent automatiquement l’exécution de serveurs – Linux ou Windows – virtuels, selon les règles de charge de travail définies par l’administrateur.

L’information a été donnée par John Igoe, le directeur des solutions cloud chez Dell, dans une interview qu’il a accordée à notre confrère TheRegister. Elle confirme l’annonce de la SSLL Alterway en décembre dernier sur la disponibilité future d’une offre cloud sur la base de matériels Dell et de solutions Ubuntu.

Une solution compatible Amazon EC2

Plusieurs solutions de cloud clés en main, qui réunissent plusieurs acteurs complémentaires, ont fait leur apparition au début de l’année. Principalement, on trouve celle de Microsoft et HP, ainsi qu’Acadia, celle du tiercé Cisco-EMC-VMware, laquelle est déjà intégrée par Stéria. Pour l’heure, les grands prestataires, comme OBS, Capgemini, Atos Origin ou, plus récemment, SFR, préfèrent assembler eux-mêmes l’infrastructure qui leur sert à proposer des offres de cloud IaaS à leurs clients. Il s’agit le plus souvent de déployer des serveurs HP pour la partie matérielle et la virtualisation de VMware pour la partie logicielle.

Dans cette jungle d’offres, la solution proposée par Dell présente l’intérêt d’être compatible avec le cloud public EC2 d’Amazon. S’il n’y a plus assez de puissance dans le cloud local pour exécuter les serveurs virtuels, ceux-ci pourront partir fonctionner chez Amazon. Ou chez tout autre hébergeur qui aura déployé une offre de cloud IaaS, à partir d’Ubuntu Enterprise Cloud, et chez lequel l’entreprise utilisatrice aura ouvert un compte. La pierre angulaire de cette compatibilité est la couche open source Eucalyptus, intégrée à Ubuntu depuis la précédente version 9.10. Eucalyptus met les machines virtuelles au format Amazon Machine Image et les administre au travers de l’API EC2 d’Amazon.

Détail qui ne gâche rien, Amazon a depuis peu décliné en Europe une version d’EC2 qui supporte les clouds privés, afin de garantir aux entreprises que leurs serveurs en ligne ne côtoieront pas des machines virtuelles potentiellement infectées de virus. De son côté, l’éditeur Canonical revendique que près de 12.000 copies de son Ubuntu Enterprise Cloud auraient déjà été déployées, au moins au titre de test.

Une pile logicielle multifonction

Dell entend aussi intégrer dans son offre la base de données Greenplum que vient d’acheter EMC, ainsi que le framework Open source de distribution des traitements Hadoop.

L’ensemble de cette offre sera administré depuis la console AIM (Advanced Infrastructure Manager) de Dell. Celle-ci, qui regroupe les fonctions serveurs, stockage et réseau dans une seule interface, va s’enrichir des fonctions de pilotage des machines virtuelles de Scalent, un éditeur dont Dell a annoncé le rachat la semaine dernière. 

Enfin, Dell compte sur les équipes de Perot Systems, racheté en septembre dernier pour 3,9 milliards de dollars, afin d’intégrer l’ensemble.

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