Gouvernance
«DSI, un rôle sur mesure», Pascal Anquetin, Foncia
Par La rédaction, publié le 09 avril 2018
Avec un goût indéfectible pour le terrain, Pascal Anquetin a su marier son appétence pour la technologie et pour les relations humaines au sein des nombreuses sociétés pour lesquelles il a œuvré.
DSI du groupe Foncia depuis le début de l’année, Pascal Anquetin se réjouit ≪ du côté opérationnel ≫ de ses nouvelles fonctions. Il a notamment en charge les applications métiers. ≪ Mon dernier poste, chez Elior Group, incluait une dimension internationale. Une facette intéressante, mais mon quotidien était assez éloigné des opérations ≫, souligne-t-il. Cet intérêt pour le terrain comme pour la technologie ne date pas d’hier. ≪ La passion pour l’informatique est venue avec le montage de mon premier ordinateur ≫, se rappelle notre interlocuteur. Il avait alors 12 ou 13 ans. Quelques années après, il entre à Supélec. Son premier employeur, une démarche classique à l’époque, est une société de services. ≪ Je m’ennuyais un peu, alors l’idée a germé de rejoindre un éditeur ≫, se souvient-il. En 1997, il intègre Cryo Interactive, spécialisé dans les jeux vidéo, en tant que directeur de production. ≪ Des années passionnantes. Il fallait travailler avec une quarantaine de profils très différents : des développeurs, des graphistes, des scénaristes … ≫, insiste notre interlocuteur, qui rationalise aussi le mode de production. ≪ Les intervenants travaillaient la nuit avec des délais… très théoriques ≫, détaille-t-il. Au bout de quelques années, il crée la DSI chez cet éditeur.
En 2002, Cryo Interactive bat de l’aile. Pascal Anquetin quitte alors cette société pour intégrer, en tant que DSI, la société de travail temporaire Expectra, alors dirigée par son ami Philippe Salle. Ce dernier accédant dans le même temps à la direction de la maison-mère Vedior France, Pascal Anquetin se voit alors proposé le poste de DSI groupe. Un challenge, car il se retrouve alors responsable d’une équipe de 100 collaborateurs et est chargé de rapprocher la DSI, qui fonctionne un peu comme une tour d’ivoire, des métiers. ≪ À l’époque, l’informatique était loin d’être vue comme un levier de transformation, au contraire, souligne-t-il. Philippe m’a donné ma chance ≫. Son goût pour la technologie et ses capacités de fédérateur assurent le succès de la mission. C’est le rachat de Vedior par Randstad qui provoque son départ en 2007. Pascal Anquetin prend alors la direction générale de RH-Externett, filiale du groupe Crit spécialisée dans la dématérialisation. ≪ Un changement de métier. Pendant une année et demi, j’ai surtout fait du business development ≫, se souvient-il. Il reprend en 2009 la casquette de DSI pour le groupe Crit. Avec toujours le même goût pour son métier et pour la technologie. ≪ Je préfère comprendre ce qu’il y a sous le capot ≫, souligne notre interlocuteur, toujours un peu geek dans l’âme. Il change tout de même de cap en 2011 et entre chez Direct Energie, cette fois en tant que DOSI. ≪ Il s’agissait surtout d’un métier de facturier avec des applications basées sur SAP ≫, décrit-il. Si quelques problématiques sont intéressantes, notamment pour la gestion des flux, l’homme s’ennuie de nouveau quelque peu. Alors, quand Philippe Salle, devenu PDG du groupe Altran l’appelle, il saute le pas et reprend des fonctions de DSI au sein de l’ESN. Et suit de nouveau son ami en 2016 après le passage de ce dernier chez Elior Group. Il en deviendra le DSI groupe, avant de rentrer chez Foncia avec la casquette de DSI et une centaine de collaborateurs : ≪ je dois être fait pour ce rôle ≫, s’amuse-t-il. Une presque constance dans ses changements d’entreprise, qui trouve écho jusque dans sa vie privée. Marie depuis 25 ans, Pascal Anquetin a trois grands enfants, ≪ dont un dans l’informatique ≫, sourit-il.
PATRICK BRÉBION
