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Emploi : la crise est officiellement finie

Par La rédaction, publié le 17 août 2010

Près de huit entreprises de l’informatique sur dix prévoient de recruter au troisième trimestre. Une embellie qui profite aux jeunes diplômés.

La crise est derrière nous. Les dernières statistiques confirment la bonne orientation du marché de l’emploi observée depuis le début de l’année. Au deuxième trimestre, nous dit l’Apec, 86 % des entreprises ont recruté des cadres dans l’informatique, cela représente dix points de mieux que l’an passé. Elles sont 79 % à prévoir de le faire au troisième trimestre (+ 12 points). Une embellie également constatée par une récente enquête d’IDC commandée par l’association Pasc@line.

Ces embauches sont liées avant tout au développement de l’activité, le turnover restant – pour le moment – limité. Remplacer les départs constitue le principal motif d’embauche pour moins d’une entreprise sur trois dans l’informatique, contre plus de six sur dix dans le secteur de la banque-assurance.

C’est dans l’informatique de gestion que la demande s’est le plus accrue, avec une progression de 75 % des offres d’emploi sur le deuxième trimestre. A l’opposé, l’embellie est plus modeste dans le domaine de la maîtrise d’ouvrage et du fonctionnel (+ 24 %).

Deux tiers des recrutements jugés difficiles

Et déjà des signes de tension apparaissent. L’informatique est, avec « les activités tertiaires », la fonction qui éprouve le plus de mal à trouver des candidats, avec 66 % de recrutements jugés difficiles. Ce que l’Apec s’empresse de modérer. « Ce niveau est tout de même le plus bas atteint dans l’informatique, en baisse d’une vingtaine de points par rapport aux plus hauts. »

L’amélioration du climat économique donne un regain d’intérêt aux jeunes diplômés, les dindons de la farce depuis le déclenchement de la crise en 2008. Toutes fonctions confondues, un quart des cadres recrutés depuis le début de l’année sont de nouveaux arrivants sur le marché du travail.

Baisse de chômage de plus de 10 %

L’emploi redémarrant, le chômage poursuit mécaniquement sa décrue. Avec 25 500 informaticiens inscrits à Pôle emploi (en catégorie A), la baisse dépasse les 10 % sur le premier semestre. Cette bonne nouvelle réjouit le Munci, même si l’association professionnelle des informaticiens reste très prudente tant le contexte macroéconomique demeure incertain.

Selon elle, ces chiffres traduisent un phénomène nouveau. Les SSII semblent avoir choisi d’anticiper le retour de la croissance annoncée pour le second semestre, alors que jusqu’ici « la reprise des recrutements était consécutive à celle de la croissance et des investissements en logiciels et services, avec un décalage d’au moins six mois. » De fait, les SSII communiquent de nouveau sur les prévisionnels de recrutement (comme ici, là, ou plus récemment).

La grille des minima Syntec réactualisée. Source F3C CFDT.

Reste aux SSII à desserrer les cordons de la bourse. La revalorisation salariale étant au coeur des grèves qui se sont multipliées au printemps dernier, les sociétés de services devront faire quelques efforts dans ce sens si elles ne veulent pas voir leurs collaborateurs filer à la concurrence.

Les bas salaires devraient recevoir un coup de pouce à la rentrée. La CFDT a fait savoir sur son site qu’elle avait signé une revalorisation de 2 % des minima salariaux de la branche Syntec. Une augmentation qui deviendra obligatoire dès l’extension par le ministre du travail, probablement en octobre.

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