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Guy Mamou-Mani, le nouveau visage de Syntec informatique

Par La rédaction, publié le 09 juin 2010

Le coprésident de Groupe Open succède à Jean Mounet à la tête du syndicat professionnel des éditeurs, des SSII et des sociétés de conseil en technologies. Une rupture, tant sur le fond que sur la forme.

Donné favori du scrutin face à Thierry Siouffi, responsable des activités d’externalisation de Logica France, Guy Mamou-Mani a été élu aujourd’hui président de Syntec informatique. Le coprésident de Groupe Open succède à Jean Mounet, à la tête de la chambre patronale depuis 2003. Un record.

Volubile, d’un contact facile, ce diplômé d’une licence de mathématiques de 53 ans semble œuvrer pour un renouveau de l’institution. Sur un blog dédié à sa candidature – une démarche en soi originale –, Guy Mamou-Mani propose la création d’un « think tank » pour réfléchir au devenir de l’informatique à la française.

Vers un futur Syntec Numérique ?

Il plaide également pour l’organisation « d’Etats généraux de la valeur ajoutée » avec, entre autres, le Cigref afin de desserrer l’étau sur les prix des prestations de service et le recrutement d’un lobbyiste professionnel pour défendre la cause de Syntec informatique auprès des pouvoirs publics.

Alors que Syntec informatique pourrait, à le lire, être prochainement rebaptisé Syntec Numérique, Guy Mamou-Mani entend aussi multiplier les adhésions et accentuer la présence en régions. Ayant passé le cap des 1 000 adhérents, le syndicat a pourtant connu une crise de croissance dans un passé récent.

Le chantier social s’annonce particulièrement sensible pour le nouveau président. Guy Mamou-Mani propose « un nouveau contrat social » qui passerait par la réactualisation de la convention collective et la modification du droit du travail, « à travers une législation ou des accords de branche spécifiques à nos métiers ». Tout en entretenant le dialogue avec les syndicats afin de trouver des « solutions de conciliation ».

Un exercice d’équilibriste qu’il compte réaliser avec Philippe Tavernier, directeur général de Sogeti France. Ce dernier devrait être reconduit à la présidence de la commission social, emploi et formation, au sein du futur comité exécutif de Syntec informatique.

Le parcours professionnel de Guy Mamou-Mani est emprunt de volontarisme. Ancien PDG de CSC France, il crée, en 1995, la filiale française de Manugistics, spécialisée dans la gestion de la chaîne logistique.

En 1998, il rejoint Groupe Open en tant que directeur général. Avec Frédéric Sebag, il réussit à hisser cette société dans le top 10 des SSII françaises. Groupe Open – 3 700 salariés, 300 millions d’euros de chiffre d’affaires – s’est renforcé avec le rapprochement de Sylis, de Teamlog et de Hays IT. Guy Mamou-Mani a également été président de Middlenext, association de valeurs moyennes cotées, de 2006 à 2009.

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