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HP toujours prêt à arrêter les PC : les décideurs entre colère et indifférence

Par La rédaction, publié le 23 septembre 2011

Meg Whitman, nouvelle PDG de HP, n’a visiblement pas l’intention de revenir sur la scission de la division PC. Un virage stratégique, qui suscite des réactions contrastées chez les responsables informatiques.

« Ils auraient pu nous informer directement »

Yann Morin, DSI du Groupe Glon Sanders.
« Nous venons de quitter Dell (fin 2010) pour un contrat de trois ans avec HP. Ils n’ont même pas pris le soin de nous informer directement. C’est inadmissible  Nous avons besoin d’un fournisseur au schéma logistique efficace et fiable, ce qui est la force de HP. Son retrait risque de détériorer ce niveau de service. Leur offre étant complète, cela nous permettait une base de négociation plus large. D’autant que ses carnets de route étaient clairs et stables. Sans HP, nous allons devoir augmenter le nombre de fournisseurs, et donc, compliquer nos processus internes. »

 

« Je suis à la fois étonné et déçu. Quel gâchis ! »

Claude Virolet, DOSI du Groupe Efidis.
« Que reste-t-il de Compaq, qui avait lui-même repris Digital (DEC), très en avance technologiquement ? HP avait hérité des iPAQ. Il ne reste plus rien de cette avance qui aurait dû aboutir à des « iPhone HP » ! Nous ne sommes plus client HP depuis quatre ans. Nous avons choisis Dell en raison de ses coûts et de l’efficacité de son processus de commande-livraison. Je suis inquiet du manque de concurrence vers lequel nous tendons. »

 

« Les prix vont repartir à la hausse »

Frédéric Ferry, DSI d’Ugecam IDF.
« C’est dommage. C’est une impression de solidité et de performance des machines qui s’en va. Comme chez beaucoup d’entreprises, surtout américaines, la course aux profits a forcé leur décision. La concurrence est toujours là, mais les prix repartiront peut-être à la hausse. »

 

« Cela va laisser le champ libre à Dell »

Pierre-Vincent Caisso, Technical Project Manager chez Kemira Chimie.
« Le client va encore perdre une alternative. Il ne pourra plus avoir un fournisseur unique pour tous les besoins IT (serveur, station de travail, réseaux, imprimantes, etc.), comme le font certains groupes. L’attitude de HP est très décevante. »

 

Ceux qui restent philosophes

« Un PC reste un PC, il y a de nombreux acteurs »

Guillaume Ramey, IT & IS Manager chez SBM Offshore.
« Notre entreprise est cliente d’HP pour les postes de travail. J’imagine que ces machines continueront à être vendues par la nouvelle entité et que cela n’impliquera pas de changement dans l’immédiat. Nous n’avons pas de crainte particulière dans ce domaine où le nombre d’acteurs, même restreint, est suffisant pour assurer une saine concurrence et des prix bas. »


« Je suis étonné et très surpris »

Didier Pawlak, DSI de Quintes.
« Nous sommes équipés à 95 % en produits HP. Je renouvelle le parc à hauteur de 20 à 30 % chaque année, je n’ai donc pas de crainte sur la gestion du parc pour les trois ans à venir. Le choix d’un nouveau prestataire n’est pas d’actualité. Je considère cela plutôt comme une opportunité : l’occasion de remettre le projet de client allégé à l’ordre du jour. »


« Pour les grands comptes, Dell est meilleur »

Marc Hill, DSI de L&L Products Europe SAS.
« Quand vous travaillez dans une entreprise comme la nôtre, qui a besoin d’un support mondial pour ses PC achetés de façon centrale, un seul fournisseur est capable de répondre à ce besoin : Dell. Je ne parle pas des discours sur le papier, mais de solutions qui marchent vraiment. IBM et HP disent qu’ils savent faire, mais sur le terrain, ce n’est pas le cas. »


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