Cloud

IBM ouvre près de Montpellier son premier centre cloud en France

Par La rédaction, publié le 12 octobre 2012

Le fournisseur américain s’appuie sur son datacenter à Montpellier pour proposer une offre de cloud public destinée à tout type d’entreprises.

Le groupe informatique américain IBM a annoncé vendredi l’ouverture, près de Montpellier, de son premier centre en France entièrement dédié au cloud public. Il permettra à ses clients de stocker sur le territoire national leurs données informatiques stratégiques. « Nous investissons depuis 2009 en France dans le cloud. Pour cette seule année-là, nous avions investi 300 millions d’euros en datacenters. Cette nouvelle offre n’est qu’une étape de plus », a déclaré à l’AFP le président d’IBM France, Alain Bénichou.

Ce nouveau datacenter complète les six autres centres cloud d’IBM déjà implantés dans le monde (deux aux Etats-Unis et les quatre autres en Allemagne, au Japon, à Singapour et au Canada) et « permet aux clients français et étrangers de localiser dorénavant leurs données en France », souligne le communiqué.

SAP, dès à présent disponible dans le cloud d’IBM

Baptisé SmartCloud Enterprise +, ce centre, déjà opérationnel, qui s’adresse « au plus grand nombre, PME et collectivités locales , héberge un large bouquet de prestations et de plates-formes de services optimisés, qui feront ainsi bénéficier les clients de l’incroyable potentiel du cloud computing », est-il précisé. En particulier, l’offre propose dès à présent la solution IBM SmartCloud for SAP, grâce à laquelle les  entreprises peuvent déployer à distance une plate-forme SAP.

Côté sécurité, IBM se veut rassurant. « Notre offre est cryptée de bout en bout, des datacenters aux communications en passant par les disques. Il faut résister à des dizaines de milliers de tentatives de hacking par jour », a précisé M. Benichou.

Cette annonce intervient alors que les groupes SFR et Bull, puis Orange et Thales, ont dévoilé ces dernières semaines leurs projets concurrents (soutenus financièrement par l’Etat) qui proposeront aux entreprises et administrations françaises des solutions de cloud, assurant le stockage des données sensibles sur le territoire national.

IBM, « choqué » par l’argument de souveraineté

« Ces projets n’en sont pas au même niveau de maturité que nous, ils sont encore en train de lancer des appels d’offres et d’acheter les infrastructures », a commenté M. Bénichou. « C’est vrai qu’il y a eu une sensibilisation à garder les données en France, mais je crois que c’est un faux problème », a-t-il ajouté au sujet du Patriot Act, promulgué en 2001 par les Etats-Unis après les attentats du 11 septembre, et qui permet au gouvernement américain d’accéder à certaines données dans le cadre d’enquêtes pénales liées à des actes terroristes, après obtention d’un mandat d’un juge fédéral.

Certaines entreprises françaises craignent en effet de confier leurs données stratégiques aux géants américains Cisco, IBM, Microsoft, Google ou Amazon, qui dominent le marché du « cloud », un point que les coentreprises Bull/SFR et Orange/Thales ont bien compris en mettant en avant la « souveraineté » de leurs offres. « Je suis choqué par cet argument, car cela impliquerait qu’il y a un manque d’éthique et d’intégrité de la part des collaborateurs français d’IBM. C’est basé sur un examen fantaisiste de ce Patriot Act », a estimé Alain Bénichou.

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