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L’objet connecté industriel, un nouveau défi pour l’entreprise

Par La rédaction, publié le 12 janvier 2016

Vincent Hipolite, Advisor, Devoteam Consulting

 

L’Internet des Objets connaît actuellement une croissance vertigineuse, envahissant aussi bien l’espace public que l’espace privé. D’après l’Idate, le nombre d’objets connectés devrait atteindre le chiffre record de 80 milliards en 2022 pour un marché estimé à 1 600 milliards de dollars d’ici  6 ans. Cet essor, comme pour la majorité des  nouvelles technologies grand public, représente une formidable opportunité pour les entreprises de créer de nouveaux services pour mieux connaître et servir leurs clients, mais aussi d’améliorer le pilotage de leur activité en améliorant leurs processus internes ou bien encore leur productivité.

Quels sont les impacts sur leurs services ? Faut-il partir d’objets connectés existants du marché ou bien faut-il concevoir ses propres objets connectés ? Quels sont les impacts sur le système d’information ?

DÉFINIR L’OBJET CONNECTÉ PERTINENT
Avant toute démarche de déploiement d’objets connectés, il est nécessaire de bien définir de quels objets l’entreprise a besoin. Cette étape passe par une étude approfondie des processus métiers afin de voir quelle valeur ajoutée l’introduction d’un objet connecté pourrait apporter aussi bien en termes de service qu’en termes de nouvelles données exploitables par l’entreprise. Cela implique de se poser des questions : l’objet connecté visé nécessite-t-il un  design particulier du fait de l’environnement dans lequel il sera exploité ? De quelle autonomie doit-il disposer et comment le recharger ? Quel protocole  de communication doit-il utiliser ? Quels types de données doit-il générer et comment y accé-der ? Doit-on lui inclure une intelligence embar-quée ? Quelle interface est nécessaire pour exploiter les données de l’objet ou bien commander l’objet à  distance ? Toutes ces questions devront être abor-dées, en gardant en tête la finalité de l’utilisation : utilisation interne ou bien objet en support d’une offre commerciale ? Une fois toutes ces questions traitées, les entreprises peuvent ainsi commencer à réfl chir à la stratégie d’approvisionnement de l’objet.

CONCEVOIR SON PROPRE OBJET CONNECTÉ OU S’APPUYER SUR UN OBJET SUR ÉTAGÈRE ?
En fonction du besoin, les entreprises doivent vérifier si l’objet visé existe déjà sur le marché ou non. L’approche BtoB de l’objet connecté n’en est encore qu’à ses débuts, mais on trouve déjà certains fournisseurs (Oceasoft, Testo, Sentitech…) proposant des objets connectés aux entreprises avec un champ d’action déjà large : capteurs de température, d’hygrométrie, de lumière, chimiques… Néanmoins, faire fabriquer ses propres objets connectés apparaît comme nécessaire lorsque certaines contraintes ou spécificités de l’objet le requièrent. Des agences de design d’objets connectés comme OVA design,  Joshfire ou encore Enero proposent une démarche de bout en bout : design de l’objet, élaboration de l’électronique embarquée et définition de l’API de communication.

QUELS IMPACTS SUR LE SYSTÈME D’INFORMATION ?
La conception de l’objet doit prendre en compte l’objet lui-même, mais aussi sa capacité à interagir avec les systèmes d’information de l’entreprise à travers l’API qu’il expose. Cette dernière doit être à même de traiter un flux important d’informations, parfois en temps réel, en provenance de ces objets et proposer des moyens d’exploiter au mieux les données générées. L’exploitation des données peut se faire a posteriori, à travers la génération de rapports qui permettront de mieux piloter une activité avec des outils de business intelligence ou de big data, mais aussi de manière automatisée afin d’être en mesure de déclencher un certain nombre d’actions lors de la réception d’un événement particulier. On retrouve alors un mode de fonctionnement plus orienté Machine to Machine, qui permet d’augmenter l’automatisation d’un grand nombre de processus de l’entreprise.

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