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La crise est finie pour les SSII indiennes

Par La rédaction, publié le 29 avril 2010

Croissance à deux chiffres, recrutement pléthorique, inflation salariale… TCS, Infosys et Wipro repartent sur les chapeaux de roues. Et déjà la presse indienne leur prête des intentions de rachat.

Back in business. La crise est déjà finie pour Tata Consultancy Services (TCS), Infosys et Wipro. Lors du premier trimestre 2010, les trois grandes SSII indiennes renouent avec une croissance à deux chiffres, comprise entre 15 et 21 %. Cette embellie se traduit sur le front de l’emploi, les embauches massives repartant de plus belles.

Selon Indiatimes, ces mastodontes des services auraient créé, à eux trois, plus de 20 000 emplois depuis le début de l’année. Et déjà l’inflation salariale repart en flèche. SiliconIndia évoque des augmentations de 7 à 15 % pour les débutants et de 12 à 18 % pour les profils seniors.

Finies les rumeurs de rachat de Capgemini

La sortie de crise est aussi synonyme de consolidation. Et comme on ne prête qu’aux riches – Infosys dispose de 3,5 milliards de dollars de cash – , les rumeurs de rachat de Capgemini, d’Atos Origin et de Logica ont longtemps circulé. La donne a changé. The Economic Times estime que les SSII indiennes se rendent compte que telles acquisitions seraient trop lourdes et complexes et qu’elles affecteraient leur rentabilité.

Sans parler des différences culturelles ni du virage offshore pris par les sociétés occidentales. Cité dans le même article, Paul Hermelin, directeur général de Capgemini, rappelle combien il est difficile et coûteux de licencier en Europe. La politique offshore de Capgemini devant lui permettre de gagner en rentabilité. Ce qui est le cas des trois SSII indiennes, qui offrent des marges bien supérieures à 20 %.

Des proies réalisant de 50 à 200 millions d’euros

Entre leur aversion pour le risque et la volonté de s’internationaliser, les SSII indiennes devraient poursuivre leur politique mesurée d’acquisitions dans les prochains mois. En jetant leur dévolu, selon un analyste, sur des proies de taille raisonnable, réalisant de 50 à 200 millions d’euros de revenus. Avec une préférence pour les pays scandinaves.

Quant à la France, la politique de croissance organique menée par Wipro avec une autonomie de décision locale semble faire des émules. Infosys vient de nommer à la tête de sa filiale hexagonale, Eric Laffargue, un Français qui a fait jusque-là toute sa carrière chez Accenture.

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