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L’informatique d’entreprise en 2010, selon Deloitte

Par La rédaction, publié le 08 février 2010

Achats de matériel, cloud computing, qualité de service, contrats télécoms, etc. Deloitte a regardé dans sa boule de cristal pour savoir de quoi sera faite l’informatique professionnelle en 2010.

L’oracle a parlé. Comme en chaque début d’année, le cabinet Deloitte a dévoilé sa vingtaine de prédictions pour les douze mois à venir, dans les domaines de la technologie, des télécoms et des médias. Zoom sur cinq prédictions qui concernent l’informatique d’entreprise.

En 2010, le DSI perd une partie de son pouvoir. Les décisions d’achat de matériel se feront de plus en plus en concertation avec les effectifs, en particulier dans le domaine des smartphones. Raison : l’avance technologique des produits grand public sur les outils professionnels. « A quoi cela sert d’imposer des smartphones aux employés, s’ils ne sont pas utilisés. Les entreprises se rendent compte qu’il vaut mieux individualiser les achats. Cela va rallonger la note de 10 %, mais le matériel sera utilisé et les employés seront contents », souligne Duncan Stewart, directeur de centre de recherche chez Deloitte. Petite précision : l’achat individualisé apparaîtra dans le privé, pas dans le public.

Le cloud computing, c’est pour les PME

L’informatique dans les nuages, c’est en vogue, mais ce n’est pas une vague. En 2010, les outils du cloud computing vont surtout convaincre le grand public et les PME, mais pas encore les grandes entreprises. « Il reste encore trois freins majeurs pour les convaincre : la sécurité, la fiabilité et l’interopérabilité. Sur ce dernier point, ils ont certainement raison. Comment récupérer les données ? Comment migrer les applications ? Ce n’est pas clair », explique Duncan Stewart.

Finie la qualité de service à 99,999 % !

Les entreprises vont mettre de l’eau dans leur vin pour leurs contrats télécoms durant les douze prochains mois. Au niveau de la qualité de service, les « cinq neuf  » ne seront plus l’idéal absolu, car cela coûte très cher. Une qualité de service à 99,9 % pourra suffire, dans la mesure où les entreprises déploient des technologies redondantes. « On peut très bien accepter une rupture momentanée de la téléphonie fixe, quitte à basculer sur la téléphonie mobile, voire même sur Skype », estime Duncan Stewart.  

Les clients légers, une tendance lourde

L’année 2010 sera-t-elle, enfin, celle du client léger ? Oui, affirme Deloitte. Plus d’un million de postes de travail sous PC vont migrer cette année vers les clients légers. Les entreprises souhaitent ainsi réduire les coûts, économiser de l’énergie, améliorer la sécurité et augmenter la productivité. Cette tendance perdurera dans le temps. Dans les cinq prochaines années, le cabinet de conseil prévoit que le nombre de clients légers devrait atteindre 10 % du parc d’ordinateurs des sociétés.

Des contrats télécoms à plus courte durée

En 2010, les entreprises vont souscrire toujours autant de contrats télécoms, mais sur des durées plus courtes, passant de cinq, voire dix ans à trois ans. Ce n’est pas pour faire des économies, car les contrats à longue durée sont financièrement plus intéressants. La raison est l’instabilité économique, qui empêche les entreprises à planifier leurs dépenses longtemps à l’avance. En cas de choc pétrolier ou de dégringolade en Bourse, il faut pouvoir réagir vite et couper dans le gras.

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