Cloud

Passer au cloud pour gagner en compétitivité

Par La rédaction, publié le 02 septembre 2011

Les solutions de cloud permettent de bénéficier d’une informatique moins coûteuse et plus facile à mettre en œuvre.

La question n’est plus « Est-ce que j’y vais ? », mais « Pourquoi est-ce que je n’irais pas ? ». Pour Didier Girard, directeur technique de la SSII Sfeir, la messe est dite : la composante cloud computing devra être intégrée dans toute réflexion sur l’évolution d’un système d’infor­mation d’entreprise. Les cabinets d’analystes comme Gartner font le même constat. Les avantages sur un tel système d’information sont nombreux. Ne serait-ce que du point de vue financier, puisque le cloud élimine les investissements importants en capital (Capex) au profit de dépenses opérationnelles (Opex).

On distingue trois types de clouds : le Saas (Software as a Service), le Paas (Platform as a Service) et l’Iaas (Infrastructure as a Service). Popularisé par Salesforce.com, le Saas (application en ligne facturée au nombre d’utilisateurs) n’a plus besoin de faire ses preuves ; Gartner estime, qu’en 2009, 40 % des entreprises américaines y avaient déjà recours. En revanche, le Paas (plate-forme applicative en ligne)et l’Iaas (machines virtuelles en ligne), facturés à la consommation, n’en sont encore qu’à leurs débuts.

Plus flexible que la salle informatique

Quel qu’il soit, le cloud promet une souplesse impossible à atteindre en interne. Architecte chez Octo Technology, le directeur technique Olivier Mallassi remarque : « Sur le cloud Iaas d’Amazon, une machine virtuelle est montée en cinq minutes ! On en est loin dans les DSI. » Les entreprises nées avec le web, telles qu’Amazon ou Google, « ont une vraie conscience de l’optimisation des coûts d’infrastructure et sont capables d’allouer ou de retirer des ressources très rapidement selon la charge », précise-t-il.

Pour les start up et les éditeurs de logiciels sur le web ou sur smartphones, les gains sont évidents. Le Français Lokad, qui propose d’analyser les données de grandes enseignes, s’appuie sur Windows Azure, le cloud Paas de Microsoft. Cette jeune pousse n’aurait pu voir le jour s’il lui avait fallu acquérir d’emblée les ressources de calcul nécessaires à son activité. Kobojo, éditeur français de jeux pour les réseaux sociaux et les smartphones, qui gère un demi-million de parties par jour, prévoit lui aussi de déporter une partie de sa charge sur Azure. « Nous avons eu des pics difficiles à tenir, explique Sébastien Monteil, direc­teur technique chez Kobojo. Dans ce cas, nous pourrons déployer notre service à l’infini. A contrario, si un jeu n’a pas le succès attendu, j’aurai la possibilité de le rapatrier. »

Sur Amazon, une machine virtuelle est montée en cinq minutes !

Côté grands comptes français, on est plus circonspect. Les freins le plus souvent évoqués sont liés à la confidentialité des données, à la qualité et la continuité du service et à un possible enfermement avec un fournisseur. Or, les offres Saas ont démontré que les prestataires pouvaient manipuler des données confidentielles sans que cela ne pose de problème et s’engager sur des niveaux de service meilleurs et moins chers que ceux des DSI.
Quant au fait de se lier à un fournisseur, « c’est la même chose lorsqu’on choisit un progiciel », rassure Didier Girard. Les DSI évolueront sans doute vers le cloud sous la pression des directeurs généraux, quand ils verront des concurrents arriver avec des offres bien moins coûteuses. Ou bien quand ils voudront des services innovants. La caisse de retraite Mala­koff Mederic a déjà adopté les Google Apps (Saas) pour passer au collaboratif et teste maintenant avec succès Google App Engine (Paas).

Pour accompagner cette mutation, Logica vient de s’allier à Microsoft sur Azure, et Sopra a chargé une équipe d’examiner « concrètement » les outils et scénarios de migration pour certains domaines. La bonne nouvelle est que les entreprises ayant déjà opté pour des architectures orientées services (SOA) auront très peu d’efforts à fournir pour passer au cloud.

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