Data / IA

Quelle place pour le MDM dans l’architecture d’entreprise d’aujourd’hui ?

Par La rédaction, publié le 01 février 2022

Très hype, il y a quelques années, le Master Data Management joue toujours un rôle essentiel dans la gouvernance des données à commencer par le volet “qualité” de la data.

Par Stéphane Hozé, Associé, TNP Consultants et Marc Le Pendeven, Architecte, TNP Consultants, en collaboration avec IBM

La donnée est aujourd’hui au cœur des enjeux stratégiques de l’organisation et sa gestion peut être l’un des défis business les plus complexes. Inondées en permanence de flux de données internes et externes, les organisations font de plus en plus face à un manque de maîtrise de l’information dont elles disposent : données multi-sources, dédupliquées, transformées, voire altérées.

Le master data management (MDM) est un des moyens permettant d’avoir en permanence des données de qualité, uniques (« golden record ») et partagées dans le but d’accroître l’efficacité cross secteur : lancement de nouveaux produits, optimisation des chaînes d’approvisionnement, respect de la réglementation et de la protection des données, etc.

QUELLES ARCHITECTURES POSSIBLES POUR LE MDM ET QUELS CAS D’USAGE

L’architecture registry repose sur la récupération de la donnée depuis de multiples sources pour l’injecter dans l’outil de MDM, ce qui permettra d’établir la « single version of truth » à partir des algorithmes de l’outil.
Ce type d’architecture s’utilise pour des besoins en reporting ou en marketing : les applications consommatrices pourront utiliser des données nettoyées et standardisées, tandis que les sources ne seront pas modifiées.

L’architecture de consolidation est similaire au style registry, à la différence qu’elle inclut un stewardship center, consistant en un module permettant des interventions manuelles afin d’accroître la fiabilité des données.

L’architecture transactionnelle va nécessiter l’utilisation d’une plateforme d’échange qui va offrir des services et orchestrer l’intégration entre les applications et le MDM. Il s’agit ici d’une architecture orientée service, qui engendre des coûts d’intégration plus élevés, mais permet à l’ensemble des applicatifs de partager la même donnée. Elle convient donc à l’ensemble des logiciels et progiciels du marché.

L’architecture de coexistence qui, elle, sert à gérer la donnée de manière plus collaborative autour de workflows utilisateurs fournis par des outils de BPM. Ceux-ci vont piloter les échanges en fonction des processus métiers, permettant ainsi une mise à jour des informations en fonction du contexte métier. Il s’agit ici d’une architecture orientée utilisateur, souvent utilisée dans le cadre de SI de type relation client, mais nécessitant plus d’adaptation.

DÉPLOIEMENT D’UN MDM : FACTEURS DE SUCCÈS ET SPONSORING

Le retour sur investissement d’un projet de MDM arrive souvent après une période de plusieurs trimestres, voire plusieurs années. Il est donc primordial de s’assurer que le ou les objectifs de mise en place d’un MDM soient compris et partagés par tous. Le porteur ou le sponsor du projet doit avoir un statut hiérarchique suffisant pour accéder à l’intégralité des données, afin de pouvoir calculer le ROI. La temporalité du projet doit être claire, afin de permettre de construire un planning cohérent, ainsi que de prévoir l’étalement des bénéfices dans le temps.

Le volume de données traité par les entreprises ne cessant d’augmenter, le MDM conserve plus que jamais sa place dans l’architecture d’entreprise d’aujourd’hui. Déployer ce type d’outil est structurant pour le SI, et doit être appréhendé comme un investissement sur le long terme. Sa réussite passe par une définition claire des résultats escomptés, ainsi que par un sponsoring fort et pérenne. « Le succès d’un programme MDM à long terme réside dans le suivi d’indicateurs de mesure des bénéfices métiers et dans la promotion interne de la valeur des données du MDM. Cela permet de garantir dans la durée le sponsoring du programme MDM et favoriser l’émergence de nouvelles initiatives métiers », commentent Frédéric Artaud et Julien Pradier, consultants experts MDM chez IBM.

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