GUIDES PRATIQUES

Réseaux sociaux d’entreprise : s’y retrouver dans la jungle des solutions

Par La rédaction, publié le 31 janvier 2013

Comme chaque année, le cabinet de conseil Lecko met à disposition son étude sur les réseaux sociaux d’entreprise (RSE). Utile pour comprendre comment choisir quel outil pour quel usage et quel profil d’utilisateur.

Une croissance de 170% en 2012 ! « Le marché français des réseaux sociaux d’entreprise a connu en 2012 une croissance plus importante que prévue », explique Arnaud Rayrole, directeur général de la société de conseil Lecko. Estimé à 9,5 millions d’euros en 2011 par le cabinet, il est passé à 26 millions cette année. Signe que les entreprises françaises s’intéressent aux projets 2.0 et que les intranets traditionnels font petit à petit de la place aux solutions plus collaboratives et sociales.

Si toutes les entreprises ont accepté la notion de réseau social, leurs collaborateurs n’ont pas encore des pratiques réellement sociales : ils consomment plus qu’ils ne partagent d’informations et ne se mettent pas vraiment en relation les uns avec les autres. Même les communautés de pratiques peinent à s’implanter.

Un guide des principales solutions présentes sur le marché français

Pour aider les entreprises à y voir clair dans les usages et à s’y retrouver dans la masse des solutions proposées, le cabinet de conseil Lecko propose, comme chaque année, une étude analysant les principales offres présentes en France : de l’omniprésent Microsoft Sharepoint aux solutions qui s’implantent tout juste sur le marché français comme Zyncro ou Podio. L’étude très complète est mise à disposition gratuitement sur le site du cabinet. 

Les progrès réalisés par les éditeurs en deux ans sont notables. Une partie des solutions se proclamaient alors sociales sans l’être, ce qui n’est plus le cas pour l’instant. Seules les solutions open source restent bizarrement à la traîne.

La matrice ci-dessus classe les solutions en fonction de leur degré de fonctionnalités sociales (leur potentiel social) et de leur différenciation, autrement dit les outils, sont-ils spécialisés sur un métier ou plus généraliste. Salesforce Chatter est ainsi orienté social CRM (gestion de la relation client) et Knowledge Plaza social KM (gestion de la connaissance), tandis que Sharepoint ou Jalios restent généralistes.

Des solutions pour salariés technophiles ou néophytes

Les plates-formes sont aussi décortiquées en fonction de leur niveau fonctionnel, de leur affordance (« capacité à suggérer sa propre utilisation », selon Wikipédia), de leur capacité d’intégration et de leur potentiel social.

Dans ce dernier cas, les outils sont classés selon qu’ils privilégient les conversations, donc les échanges entre membres, ou la mise en relation des individus, autrement dit la possibilité de suivre le flux d’activité de quelqu’un d’autre (l’équivalent du mur de Facebook ou du flux Twitter).

L’objectif de la matrice est d’indiquer aux entreprises quelles solutions correspondent à quels usages et à quel niveau de maturité des utilisateurs. Toutes les entreprises n’ont pas des salariés ayant la fibre collaborative ou 2.0.

Toutes les entreprises n’ont pas non plus des salariés technophiles, à l’aise avec les outils du web et les concepts des réseaux sociaux en particulier. Les RSE ne sont, de leur côté, pas tous aussi facile d’utilisation selon la place des fonctionnalités sur l’interface, leur rapidité d’accès (en un clic) et leur facilité d’utilisation (inutile de confirmer cinq fois la manipulation en cours), même si « des similitudes sont en train d’apparaitre au niveau de l’interface utilisateurs des solutions » constate Guillaume Guérin, responsable du Pôle Analyse et Développement chez Lecko.

L’infographie ci-dessous précise quels sont les outils les plus faciles d’utilisation selon cinq grandes fonctionnalités sociales. 

© Lecko
Affordance des solutions
Tome 5 Lecko 2013

Pour se rapprocher des activités quotidiennes des utilisateurs, les solutions s’intègrent de plus en plus au système d’information de l’entreprise. Elles rappatrient alors du contenu des applications métier. C’est, par exemple, le cas de Tibbr qui récupère des informations de Salesforce.

Point fort de grands éditeurs comme IBM et Microsoft, les API (interfaces permettant d’échanger des informations d’une application à une autre) sont aussi bien développées chez certains petits éditeurs comme Knowings, Talkspirit ou Jamespot. Elles sont analysées pour chaque solution en fonction de leurs possibilités d’exportation et d’importation par type d’information (flux d’activité, documents, etc.).

Une lente évolution des pratiques vers le 2.0

« En 2013, le marché devrait continuer à croître », anticipe Arnaud Rayrole. Les grands comptes sont le plus souvent en phase pilote, mais devraient prochainement généraliser leur expérience à une échelle plus large et, donc, augmenter le budget associé au projet.

Quoi qu’il en soit, les entreprises avancent à leur rythme vers les pratiques 2.0, autrement dit lentement. Mais il est permis d’espérer que la réussite est au bout du chemin. Elles ont sans doute appris de leur expérience souvent malheureuse de collaboration plus traditionnelle. « Elles ont  peut-être compris que la culture de l’entreprise importait plus que l’outil  sur ces projets », espère Arnaud Rayrole.

 

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