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Séparé de Vivendi, SFR deviendra maître de ses alliances futures

Par La rédaction, publié le 12 septembre 2013

En étudiant sa séparation du groupe, Vivendi redonne à SFR sa liberté de manoeuvre pour nouer des alliances, sur un marché en quête de consolidation.

SFR va connaître une nouvelle inflexion stratégique au cours de prochains mois. Sa maison-mère, Vivendi, envisage de séparer le deuxième opérateur télécoms français, du reste du groupe.

Ce projet, évoqué depuis plusieurs mois, pourrait aboutir au début 2014. Il serait soumis à l’Assemblée générale 2014 de Vivendi, au printemps de l’année prochaine.

Cette séparation, si elle est entérinée, redonnera à SFR sa liberté de nouer des alliances stratégiques, le groupe étant coté séparément de Vivendi. L’opérateur “récupérera” aussi ses dettes, liées à ses importants investissements d’infrastructure réseau et d’acquisition de licence mobile.

Sur le marché de la téléphonie mobile devenu très concurrentiel depuis que Free Mobile a déclenché, en janvier 2012, la guerre des prix des forfaits, SFR voit ses marges et son chiffre d’affaire s’éroder.

D’où son projet de mutualisation partielle des réseaux 3G et 4G avec Bouygues Telecom, qui souffre aussi beaucoup de la guerre des prix, pour réduire les investissements d’infrastructure.

SFR deviendra t-il une “proie” pour un puissant opérateur étranger ?

Deuxième opérateur français, fort de plus 5 millions d’abonnés fixes à Internet et de 20 millions d’abonnés mobiles, SFR pourrait aussi intéresser un opérateur en quête de consolidation sur un marché français où les prix à la baisse obèrent les capacités d’investissement.

Des rumeurs avait circulé il y a un an concernant un rapprochement éventuel entre Numéricable et SFR. On ne peut aussi exclure qu’un puissant opérateur étranger s’intéresse à SFR. L’opérateur “historique” hollandais KPN fait actuellement l’objet d’une OPA hostile d’America Movil.

Vodafone (qui fut actionnaire à 44 % de SFR jusqu’en 2011 !) se retrouve à la tête d’un trésor de guerre depuis la cession de ses 45 % de parts dans l’opérateur américain Verizon Wireless.

Le marché français des télécoms reste en effet dominé par des acteurs “franco-français”, aussi bien dans les réseaux fixes que les réseaux mobiles, une situation unique en Europe.

Lire aussi :


– SFR et Bouygues Telecom continuent de souffrir de l’effet Free Mobile (publié le 2 septembre 2013)

– Numericable réitère ses propositions de rapprochement avec SFR (publié le 4 février 2013)

– Mobile : SFR et Bouygues Telecom prêts à mutualiser leurs réseaux (publié le 23 juillet 2013)

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