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Soupçons de comptes falsifiés d’Altran: procès au printemps

Par La rédaction, publié le 26 octobre 2012

Huit personnes comparaîtront devant la justice, plus de dix ans après les faits. A savoir: l’émission de fausses factures pour une valeur de 105 millions d’euros.

Huit personnes soupçonnées d’avoir falsifié au début des années 2000 les comptes de la société de conseil Altran Technologies comparaîtront devant le tribunal correctionnel de Paris du 15 mai au 7 juin 2013, a-t-on appris vendredi de source judiciaire. Les audiences se tiendront les mercredis matin, jeudi et vendredis après-midi.

Au total huit personnes sont poursuivies dans ce dossier, notamment pour « complicité de diffusion d’informations fausses ou trompeuses » et « présentation de comptes infidèle ». Parmi elles figurent les deux anciens dirigeants et cofondateurs du groupe, Alexis Kniazeff et Hubert Martigny, ainsi que l’ancien directeur général, Michel Friedlander. Lors d’une audience technique jeudi, lors de laquelle ont été fixées les dates du procès, la 11ème chambre du tribunal correctionnel a maintenu le contrôle judiciaire des huit prévenus. La justice les soupçonne d’avoir falsifié les comptes d’Altran Technologies pour dissimuler un recul de l’activité de cette société d’informatique en 2001 et 2002.

Gonfler le chiffre d’affaires

Selon l’enquête, le directeur général du groupe d’alors, Frédéric Bonan, a reconnu « avoir eu connaissance des manipulations comptables qui existaient dans le groupe depuis au moins fin 2001 » et aurait « donné des instructions à des managers de gonfler le chiffre d’affaire fictif ». MM. Kniazeff et Martigny étaient désireux de « préserver l’image du groupe auprès des investisseurs et soutenir le cours du titre Altran ». Leur « participation aux manipulations frauduleuses » s’inscrirait « dans ce contexte », selon l’ordonnance de renvoi. En revanche, un non lieu a été prononcé en faveur de MM. Kniazeff et Martigny concernant les poursuites pour délit d’initiés.

Parmi les manipulations comptables relevées par l’enquête, ouverte après une plainte des petits actionnaires du groupe et qui a duré six ans, figure l’émission par des filiales d’Altran de fausses factures pour une valeur de 105 millions d’euros.

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