Gouvernance
Thomas Chejfec, Gerflor : une évolution réussie vers la gouvernance de la DSI
Par La rédaction, publié le 11 janvier 2016
En perpétuelle évolution tout au long de son parcours débuté il y a 20 ans, Thomas Chejfec est à l’affût de toute nouveauté dans l’IT. Aujourd’hui DSI du groupe industriel Gefl or, il sait qu’il a franchi un cap important de sa carrière.
L’informatique s’est emparée de lui dès 1980 lorsque son père, ingénieur chez Bull, rapporta à la maison un ordinateur fonctionnant sous CP/M. Rapidement, il s’initie à la programmation en Basic pour s’amuser. Plus tard, son goût affirmé pour l’informatique l’oriente tout naturellement vers un DUT en informatique, complété par une formation de chef de projet à l’ITIN (Institut des techniques informatiques). À peine son diplôme en poche, il fait en 1995 ses premiers pas chez Spie, un groupe industriel spécialisé dans le BTP. Il débute en qualité de responsable informatique régional et, quatre ans plus tard, découvre le management d’équipe. « J’ai rapidement développé un goût pour le management, avec ce que cela implique : travailler en équipe, aller de l’avant ensemble ». En attendant, Thomas Chejfec apprend, maîtrise de plus en plus son domaine de compétences et est nommé responsable informatique du siège du groupe Spie.
En 2004, il a 33 ans et veut se remettre en question, se prouver qu’il peut exprimer ses compétences dans une autre entreprise, tester sa valeur. Il porte son choix sur Eovi, un groupe mutualiste qui lui propose d’être responsable de la production informatique. Une continuité logique dans son parcours professionnel. Trois ans plus tard, une opportunité se présente : le groupe industriel Aldes lui propose un poste de DSI avec pour mission de développer le système d’information du siège et des filiales. ˙THomas Chejfec entend bien relever le défi. Ainsi dès 2007, il s’emploie à ré-organiser l’infrastructure globale, l’homogénéité du SI, surtout les processus de pilotage du SI. Au fil des ans il cumule le poste de DSI à celui de PMO (Project Manager Officer), et est élu DSI de l’année 2010 par le magazine 01 Business et Technologies (hebdomadaire auquel a succédé le mensuel IT for Business) dans la catégorie PME.
À l’aube de ses 41 ans, Thomas Chejfec a besoin d’aller plus loin, de s’investir davantage dans les décisions stratégiques. C’est ainsi qu’il va suivre en 2012 une formation HEC sur le management stratégique de SI, assortie d’une thèse en 2013 sur le Shadow IT primée par la fondation HEC. Depuis, il est président de l’association MSIT qui rassemble les anciens du Mastère Spécialisé Management des Systèmes d’information et des Technologies HEC Paris – Mines ParisTech. Toujours dans le domaine associatif, il est aussi secrétaire et membre du conseil d’administration de l’Adira, association Rhône-alpine regroupant plus de cinq cents sociétés, moitié prestataires de service et moitié DSI, ayant pour but d’échanger et réfléchir aux évolutions des SI et à leur développement en entreprise.
Le diplôme HEC lui donne des ailes. Lorsque le groupe industriel Gerflor, en région lyonnaise, lui propose en janvier 2014 le poste de DSI, il dit oui immédiatement. « C’est vraiment une opportunité extraordinaire car je considère que c’est un gros cap que je viens de franchir, du fait de la taille de l’entreprise, de son mode de gouvernance qui permet d’exprimer tout le potentiel du bénéfice des SI. Là où précédemment j’étais davantage dans un mode d’application des bonnes pratiques IT, chez Gerflor, on me demande avant tout d’aller chercher le meilleur de l’informatique pour servir le business, et tout ceci va bien au-delà de mon métier ou de la filière, c’est inhérent à l’ADN de l’entreprise », exprime-t-il avec enthousiasme.
Sa marque de fabrique depuis plus de dix ans ? Quelqu’un de naturellement créatif, une rigueur et une bonne connaissance technique, méthodique dans son métier, une bonne communication doublée d’un sens de la vulgarisation, qui ont fait de ses actions passées quelqu’un de reconnu comme un DSI de « construction » face à des situations d’entreprise le nécessitant.
Depuis qu’il est chez Gerflor, Thomas Chejfec dirige au total 46 collaborateurs informatiques dans le monde, dont une trentaine en France. Un nouveau départ, de nouvelles perspectives en devenir…
Martine Triquet-Guillaume
