Smartbox se met à l'IA

Data / IA

Smartbox explore les pistes ouvertes par l’IA

Par Xavier Biseul, publié le 27 mai 2025

Réconciliation des écritures comptables, tri des mails, mises à jour des fiches partenaires… Le spécialiste du coffret cadeau, Smartbox, multiplie les cas d’usage, pour de réels gains de productivité.

Lancé en 2003, Smartbox se revendique leader européen du « cadeau d’expérience », avec plus de six millions de coffrets écoulés chaque année dans 14 pays. Les interactions avec son réseau de quelque 43 000 partenaires – restaurants, hôtels, musées, zoos, parcs d’attractions… – restent avant tout manuelles. Restaient plutôt, car il y a un an, l’équipe dirigeante s’est intéressée aux apports de l’IA pour décharger ses collaborateurs des tâches chronophages et rébarbatives tout en réduisant le risque d’erreurs.

Smartbox s’est appuyé pour cela sur l’expertise de Phacet qui accompagne les PME et les ETI dans cette voie. Des réunions régulières avec les directions métiers ont fait émerger plusieurs cas d’usage.

Le premier concerne assez classiquement le service comptable. « L’IA opère le rapprochement entre les factures prestataires et les paiements en banque », explique Mourad Meraou, directeur des opérations chez Smartbox. Avec d’importants gains de productivité à la clé. La réconciliation effectuée par IA demande trois heures et demie par semaine contre quatre heures par jour auparavant.

Autre usage classique : le tri des messages parvenant à l’adresse mail générique de Smartbox. Une fois leur objet défini, l’IA route le contenu vers le bon service. Au passage, « ce tri automatisé permet de respecter les contraintes réglementaires », avance Mourad Meraou, par exemple, dans le cadre du droit à l’oubli instauré par le RGPD, la suppression obligatoire des données personnelles d’un utilisateur dans un délai 30 jours.

Dans les PME comme Smartbox aussi, les cas d’usage de l’IA se multiplient et apportent rapidement des bénéfices concrets sur les tâches les plus chronophages, ou les plus sujettes à des erreurs de manipulation.

L’autre cas d’usage est spécifique à l’activité de Smartbox. Son réseau de partenaires ne cesse d’évoluer, ce qui donne lieu à un flux continu de modifications dans les descriptifs de leurs prestations. Smartbox gère ainsi jusqu’à 15 000 mises à jour par mois, et ce dans de multiples langues (français, anglais, danois, italien, allemand, etc.). L’IA permet d’automatiser l’ajout des modifications et de les traduire dans les langues cibles.

Encouragée par ces premiers gains, Smartbox envisage déjà d’explorer de nouvelles pistes. Par exemple, épauler l’équipe commerciale dans sa prospection de partenaires en « scrapant » sur le web le nom des restaurants d’une région donnée avec leur numéro de Siret, le prix des menus ou les notes obtenues sur Google et TripAdvisor ; la reconnaissance d’images permettrait, elle, de catégoriser les photos des fiches partenaires en indiquant s’il s’agit d’une piscine, d’une chambre ou d’un restaurant.

Mourad Meraou

Directeur des opérations chez Smartbox

« Dès qu’on ouvre une porte, des sources de gains apparaissent. »

L’IA doit par ailleurs venir en aide aux fonctions support. Un mini ChatGPT déchargera le département RH des questions récurrentes des collaborateurs comme celles concernant la pose de jours de congés. L’IA doit également accompagner le service juridique dans la rédaction de contrats.

« Dès qu’on ouvre une porte, des sources de gains apparaissent », résume Mourad Meraou. Il insiste cependant sur l’indispensable accompagnement au changement et sur la nécessité de communiquer en interne sur les apports de l’IA. « Quand l’IA permet de ne plus avoir à comparer deux fichiers Excel, ce qui n’a rien d’excitant, elle améliore les conditions de travail », conclut-il.

L’entreprise Smartbox

Activité : Cadeaux d'expérience
Effectif : 130 collaborateurs en France
CA (2021): 387 millions d'euros 

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