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[Baromètre Syntec numérique] Les SSII entrent en récession

Par La rédaction, publié le 22 novembre 2012

Pour 2013, le syndicat professionnel prévoit un fléchissement de 0,9 % du marché des services informatiques. La bonne résistance du logiciel et de la R&D externalisée devrait néanmoins permettre au secteur IT d’afficher une croissance nulle l’année prochaine.

2013, année 0. Syntec numérique prévoit, l’année prochaine, une croissance nulle pour ses métiers. Le secteur du conseil et des services devrait même être en décroissance de 0,9 %. Et si le marché restera la tête hors de l’eau, il le doit à l’édition logicielle (+1,3 %), portée par une forte poussée du Saas (+ 35 % en 2012), et une bonne résistance du conseil en technologies (+ 1 %).

Selon les chiffres du syndicat patronal, l’infléchissement du marché a eu lieu au cours du second semestre et, plus particulièrement, sur ce dernier trimestre. Mécaniquement, le retournement de conjoncture a un impact direct sur le budget des DSI et, donc, sur le carnet de commandes des prestataires.

L’année 2012 plombée par les services

2012 devrait, de fait, terminer sur un petit 0,7 % de croissance. Soit la fourchette basse de l’estimation avancée en avril par Syntec numérique qui était de 1,2 %, avec une variation de plus ou moins 0,5 %. La faute encore aux SSII qui ont perdu un point dans l’intervalle.

Comme à chaque période de crise, les sociétés de services sont particulièrement affectées dans leurs activités de conseil (- 2,4 %), de formation et de support (- 2,9 %), alors que l’infogérance, qu’elle soit applicative (+ 1,5 %) ou d’infrastructure (+ 1,4 %), reste dynamique.

L’offshore : 6,1 % du marché des services informatiques

Président de Syntec numérique, Guy Mamou-Mani reste confiant sur la résilience du secteur. « Les technologies de rupture avec le cloud ou la mobilité, mais aussi les projets de transformation et de rationalisation, leviers de compétitivité pour les entreprises, nous offrent des capacités de croissance. »

Dans un contexte de pression accrue sur les prix, il s’inquiète néanmoins de l’omniprésence de l’offshore dans les appels d’offres. La chambre professionnelle évalue son poids à 6,1 % du marché des services informatiques en France – soit 1,86 milliard d’euros –, un point de plus que la précédente estimation.

« Les raisons du recours à l’offshore ne sont pas seulement liées à la seule volonté de réduction de coûts mais à un manque de compétences sur certaines expertises de type CRM, SAP ou Java/JEE. »

Sur le volet emploi, justement, Syntec numérique note une contraction des recrutements. Si les 35 000 embauches annoncées en 2012 seraient en passe d’être réalisées, elles ne seront plus que de 25 000 à 30 000 en 2013. Le solde devrait néanmoins resté positif avec le tassement du turnover.

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