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CA crée une place de marché dédiée à son format de cloud

Par La rédaction, publié le 17 novembre 2011

[CA World 2011] Cloud Commons s’enrichit d’une fonction boutique pour que les acteurs de l’écosystème AppLogic puissent commercialiser leurs offres cloud très propriétaires.

Cloud Commons Marketplace est une boutique en ligne à partir de laquelle tous les partenaires et clients de CA vont pouvoir vendre et acheter des solutions conçues pour la plate-forme AppLogic. Les solutions en question sont d’authentiques machines virtuelles dédiées à une application (appliances ou encore containers), des composants (systèmes, logiciels) pour assembler le contenu de ces machines virtuelles, mais aussi des offres de service pour accompagner leur déploiement.

En 2010, CA avait déjà lancé Cloud Commons tout court. Il s’agissait du même site, dépourvu alors de la fonction boutique et qui ne servait que de plate-forme de discussion entre les acteurs de l’écosystème AppLogic.

Juste pour commercer

Contrairement à ce que son nom suggère, Cloud Commons Marketplace n’est pas un cloud. Pour exécuter une machine virtuelle mise en vente sur cette boutique dans le cloud, il faudra aussi souscrire à une offre tierce, également commercialisée par le biais de la boutique.

« Ensuite, c’est CA qui s’occupe de toute la tarification. Nous vous facturons le prix global de la solution que vous achetez et nous nous occupons de payer à qui de droit les licences des logiciels ainsi que les ressources de cloud utilisées », explique Brian Burba, le vice-président de Cloud Commons, filiale à 100 % de CA.

Il est à noter que le module Developer Studio, que comprend Cloud Commons, ne sert pas non plus à développer en ligne. Il s’agit juste de l’onglet depuis lequel on assemblera une machine virtuelle en achetant tous ses composants (système d’exploitation, couche Java, base de données, etc.) et en (télé)chargeant dedans le code de l’application que l’on a développée par ailleurs. Il est toutefois possible de tester les performances de cette machine virtuelle en ligne.

Problème, Cloud Commons Marketplace n’est pour l’heure disponible qu’aux Etats-Unis, sans aucune date avancée pour l’Europe. Pour son lancement en fanfare lors du salon CA World 2011, la boutique n’a par ailleurs attiré qu’une petite vingtaine de partenaires, parmi lesquels le tout-venant des SSII américaines.

Totalement propriétaire

Il faut dire que le format AppLogic qui caractérise toutes les solutions vendues sur Cloud Commons est propriétaire. En France, il n’y a guère que le cloud d’OBS qui soit capable d’héberger ces machines virtuelles-là.

Dans l’écosystème AppLogic, les machines virtuelles ne sont pas définies selon des ressources techniques (nombre de processeurs virtuels, quantité de mémoire…), mais selon les performances qu’elles doivent atteindre, le nombre d’utilisateurs simultanés qu’elles doivent supporter et le calendrier de leurs pics d’activité. C’est ce que CA appelle un « cloud orienté services métier », par opposition aux solutions Iaas traditionnelles qui facturent plutôt des infrastructures.

En pratique, cependant, une machine virtuelle AppLogic fonctionne pourtant bien au-dessus d’un cloud Iaas classique. Mais pour être compatible AppLogic, l’hébergeur qui commercialise ce cloud Iaas doit être équipé d’un module spécial de répartition de charge, qui traduit les exigences du format AppLogic en scripts d’automatisation pour son infrastructure de virtualisation. En plus des machines virtuelles Xen, AppLogic fonctionne dorénavant par-dessus les infrastructures vBlock de VMware-Cisco-EMC, Hyper-V de Microsoft, LPAR des serveurs Power d’IBM, ainsi que par-dessus les Zones du système Solaris d’Oracle.

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