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Capgemini fait à nouveau des emplettes dans l’Hexagone

Par La rédaction, publié le 05 avril 2011

La première SSII française rachète coup sur coup deux sociétés : Artesys, un spécialiste de l’outillage du centre de données et Avantias, une société spécialisée dans la gestion de documents et l’éditique.

Après plusieurs années d’abstinence, Capgemini fait à nouveau ses emplettes en France. La première SSII française rachète coup sur coup deux sociétés Artesys et Avantias. Si l’on excepte l’acquisition d’un petit spécialiste de l’offshore (IACP), la dernière grosse acquisition du groupe remonte à l’époque du rachat de Transiciel en 2003. Mais la SSII qui compte déjà plus de 20 000 salariés en France ne recherche évidemment pas cette fois-ci l’effet de taille. Capgemini cible des sociétés de niche capables de renforcer les nouvelles offres lancées récemment par le groupe sur des marchés porteurs.

Artesys est ainsi une société spécialisée dans l’outillage du centre de données. Ses deux crédos sont notamment la mise en place de solutions de gestion de l’informatique de production (BMC Remedy / HP Service Management Center) et l’installation de solutions d’automatisation du centre de données (configuration à la volée, déploiement automatique de serveurs…) telles HP Data Center automation ou BMC Bladelogic Server Automation. Créée en 2000, Artesys emploie 131 salariés et son chiffre d’affaires, en forte croissance depuis 4 ans, s’élève à 25 millions d’euros en 2010. La société compte pour clientèle de grandes banques françaises et des administrations.

Artesys, socle du conseil en transformation d’infrastructure en France

La société va intégrer la nouvelle ligne de services de conseil et d’intégration d’infrastructures dite « Infrastructure Transformation Services «  (ITS), opérationnelle depuis le 1er janvier dernier, et dirigée au niveau mondial par Daniel Chaffraix, l’ancien président d’IBM France recruté par Capgemini en novembre dernier. Une entité créée ex-nihilo qui se positionne sur l’amont des projets de transformations des infrastructures. « Cette acquisition est donc pour nous un moyen rapide d’acquérir des compétences que nous n’avions pas » relève Daniel Chaffraix « Dans ce domaine nous nous positionnons dans la mise en place d’infrastructures « disruptives »». Comprendre les projets de transformation du centre de données à valeur ajoutée, virtualisation et mise en place de services cloud, par opposition aux services d’infrastructure de « commodité ». L’intégration des équipes d’Artesys est donc l’événement fondateur de cette ligne de services en France. Cette dernière sera d’ailleurs dirigée par l’ancien directeur général d’Artesys, Eric Chenneveau. Grâce aux recrutements et à la mobilité interne au sein du groupe, Capgemini prévoit une croissance des effectifs supérieure à 20% dans ce domaine.

Capgemini et Avantias déjà partenaires avant l’acquisition

Même scénario pour l’autre société acquise : Avantias. Cette société vient renforcer l’offre de Capgemini en gestion documentaire/éditique qui totalise désormais plus de 200 experts. Le directeur général d’Avantias, Philippe Franchet,  va également prendre en charge l’offre et le centre de compétences dédié à ce domaine au sein de Capgemini France. Un domaine où selon Olivier Sevillia, directeur général de Capgemini en charge des services applicatifs pour l’Europe Continentale, la SSII vise 20% de croissance organique dans les prochaines années. L’offre de gestion documentaire fait partie, elle aussi, d’une nouvelle ligne de services lancée fin 2009 par Capgemini, baptisée BIM (Business Information Management), spécialisée dans la gestion des contenus électroniques. Créée en 2006, Avantias compte un effectif de 120 salariés et a réalisé un chiffre d’affaires de 14.6 millions d’euros en 2010 en croissance de 23% par rapport à l’exercice précédent. La société de services est notamment partenaire d’EMC (Documentum, Captiva) et IBM (Filenet) dans la gestion de contenu. Capgemini et Avantias ont déjà travaillé ensemble sur plusieurs gros projets en France pour des grands comptes des secteurs des télécoms et de l’assurance.

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