Gouvernance

Comment constituer son portefeuille d’apps d’entreprise

Par La rédaction, publié le 05 mars 2017

Les apps, ou applications mobiles, sont désormais des outils cruciaux dans l’environnement de travail numérique. Les plus populaires destinées aux consommateurs mettent la barre très haute en termes de convivialité, d’implication et d’actualité, augmentant la pression sur celles que fournit l’entreprise à ses employés.

De fait, dans certains cas, les unités opérationnelles contournent carrément l’entité informatique pour acheter ou externaliser le développement des apps dont elles ont besoin.

Un moyen d’accélérer la fourniture d’apps destinées aux employés est de s’appuyer moins sur la création d’apps personnalisées ex-nihilo et davantage sur la personnalisation ou la configuration d’apps prêtes à l’emploi, lorsque cela est possible.

Les éditeurs de logiciels d’entreprise, tels que Salesforce, Oracle, SAP, Microsoft et SugarCRM, fournissent des apps robustes, prêtes à l’emploi, avec des capacités de configuration de l’interface utilisateur et de processus. Ces apps constituent la voie qui rencontre le moins de résistance vers l’habilitation mobile, mais elles ne fournissent généralement que des flux de travail basiques et des fonctionnalités génériques, parce que liées à une seule source de données. Elles présentent l’avantage de nécessiter peu de compétences en interne.

Une autre option est une approche de personnalisation d’apps modèles. Certains éditeurs proposent des outils de personnalisation pour leurs apps, tels que Lightning App Builder de Salesforce et SAP Web IDE pour les apps Fiori. De plus, les entreprises peuvent se tourner vers des éditeurs tiers comme IBM qui travaille conjointement avec Apple et des fournisseurs de plateformes de développement rapide d’apps mobiles. Ces apps s’intègrent généralement de façon basique avec les systèmes dorsaux populaires et ont une interface utilisateur mobile facilement configurable. Elles sont indiquées lorsque les systèmes dorsaux existants doivent évoluer ou lorsque les données doivent provenir de sources de données supplémentaires pour des cas d’utilisation plus stratégiques, ou lorsqu’il s’agit d’exploiter les nouvelles fonctionnalités des appareils mobiles.

À l’extrémité inverse, les entreprises peuvent choisir de créer des apps mobiles de A à Z. Une stratégie à réserver au cas de flux de travail mobiles plus complexes qui peuvent transformer les processus métiers, en exploitant par exemple de nouvelles interactions en fonction du contexte, car l’investissement en compétences et en ressources sera plus important.

Pour choisir, l’entité informatique doit consacrer beaucoup de temps sur le terrain à déterminer les besoins des employés en observant leurs habitudes d’utilisation et la fréquence d’évolution des besoins.

En général, la décision de l’entité informatique de créer ou acheter les apps reposera aussi sur une évaluation du coût total de possession qui est souvent basée sur les projets, plutôt que sur le cycle de vie. Attention, car les apps purement guidées par le coût auront probablement des fonctionnalités limitées, ce qui aura une incidence à terme sur l’adoption par les utilisateurs et sur leur productivité.

Les responsables des applications et de l’environnement de travail numérique ont plutôt intérêt à définir dans le détail les « personnages » des employés et leurs moments mobiles.

De même, l’amélioration continue de l’expérience utilisateur et des fonctionnalités de l’app, pour s’adapter à l’évolution des besoins, sera cruciale. Tout comme les apps destinées aux consommateurs ont souvent un chef de produits, une approche similaire peut être efficace dans l’entreprise pour mieux gérer les impératifs du cycle de vie des apps. Ainsi, les meilleures entreprises fourniront des mises à jour des apps tous les deux à trois mois pour les apps destinées aux employés, contre des cycles de mise à jour d’un mois ou moins pour les apps destinées aux consommateurs.

En cas de reconfiguration d’apps mobiles prêtes à l’emploi, il s’agira ainsi d’examiner la feuille de route du fournisseur, en particulier la fréquence des mises à jour, sa réactivité, etc., et de rejoindre un groupe de clients utilisateurs.

S’il a été choisi de personnaliser des apps modèles, il faudra veiller à l’ouverture des API du fournisseur et au découplage vis-à-vis d’une part des systèmes dorsaux, d’autre part des appareils mobiles, afin de faciliter l’évolution et la maintenance. Il s’agira également de déterminer qui fournira les améliorations des apps : l’éditeur de logiciels, une société de conseil tierce ou les ressources internes.

 

Jason Won, Michael Maoz, Matthew W. Cain

 

 

Dans l'actualité

Verified by MonsterInsights