DOSSIERS

Didier Lombard : « Il faut donner aux salariés les moyens de s’épanouir dans leur travail »

Par La rédaction, publié le 07 octobre 2009

Le PDG de France Télécom-Orange a annoncé hier aux organisations syndicales, une première série de mesures visant à construire un « nouveau contrat social » dans le groupe. Retour sur les grandes lignes.

Outre la nomination de Stéphane Richard, le nouveau directeur général adjoint des opérations du groupe, Didier Lombard, PDG du Groupe France Télécom-Orange en France, a fait part aux syndicats de toute une batterie de mesures. Il affiche la volonté, notamment, « d’accompagner les mobilités », qui par ailleurs sont suspendues jusqu’à la fin de l’année. Dans un communiqué, il précise qu’elles ne doivent plus être imposées « sans qu’au moins deux opportunités d’évolution soient proposées en cas de réorganisation ou de fermeture de site ». Il veut mettre fin aux mobilités forcées pour les salariés qui sont à moins de trois ans de la retraite. Didier Lombard s’est également engagé à ce que les employés puissent bénéficier d’une période de trois ans de stabilité minimum sur un poste après une mobilité fonctionnelle ou géographique, sauf, évidemment, si le salarié souhaite bouger. Il a en outre réaffirmé la fin du principe de mobilité systématique des cadres tous les trois ans.

Parmi les autres thèmes (au total, cinq ont été définis) qui seront au cœur des négociations sur le stress, se trouve la nécessité de revoir le rôle des managers de proximité. Ils pourraient notamment « décider des recrutements dans le cadre des décisions nationales ». Didier Lombard a déclaré vouloir prendre en compte le plus rapidement possible, dans les objectifs individuels, la « particularité de chacun », « la montée progressive en compétence des salariés et, notamment, le fait que certains changent de métiers ».

Réintroduire de la « convivialité »

Autre axe de travail : renouveler le dialogue social. « La médecine du travail de France Télécom doit être systématiquement intégrée en amont des discussions des projets de réorganisation en CHSCT », avance le PDG. Il veut aussi réintroduire un peu de « convivialité » dans les rapports humains en associant les managers locaux et en instaurant, pour les salariés, un droit à « faire appel » permettant de revenir sur les conclusions de l’entretien d’évaluation. Les modalités de ce dispositif doivent encore être définies dans le cadre des négociations.

Alors que le mouvement de grève lancé par les syndicats de France Télécom a été suivi par 10 % des personnels mercredi matin, selon la direction, certaines organisations comme la CFDT relève « une évolution significative du discours de la direction ». Elle estime toutefois que certains items mériteront d’être précisés et élargis. Selon elle, les mobilités, par exemple, ne peuvent pas qu’être accompagnées, mais doivent aussi être évitées au maximum.

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