Le No Code s'impose porté par l'IA et de nouveaux paradigmes, au point de devenir la nouvelle normalité du développement ?

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DSI : le no-code va-t-il devenir la nouvelle normalité ?

Par Laurent Delattre, publié le 24 octobre 2022

La vague du Low-Code/No-Code est en passe de démocratiser la notion de “développement” auprès d’un plus vaste panel de collaborateurs. Une aubaine pour les DSI mais aussi un défi de gouvernance.

Par Gad Amar, directeur régional France & Benelux de monday.com

Selon une étude de l’Ecole 42, 8 entreprises sur 10 déclarent avoir des difficultés à recruter des profils Tech. Un rapport du Syntec dévoile que les entreprises recherchant un développeur web ou un spécialiste en codage font face une réelle concurrence – la pandémie ayant aggravée la pénurie de main d’œuvre qualifiée.

Le recours à des solutions technologiques ne nécessitant pas ou peu de codage devient une alternative pour réduire la dépendance à l’égard des professionnels IT et rendre la technologie accessible à tous et combler le déficit de compétences. Voici comment ces plateformes LCNC (Low-Code/No-Code) démystifient le codage au sein des entreprises pour répondre au manque de profils tech et faciliter l’utilisation de la technologie par tous les métiers.

Révéler les citizens developpers de demain

Le concept de low-code/no-code s’adresse à tous les collaborateurs qui veulent et peuvent créer un logiciel sans écrire une ligne de code. Ces logiciels sont à l’image des célèbres blocs de constructions LEGO – chaque salarié peut définir ses workflows en utilisant différents “blocs de construction” selon ses besoins. Ainsi, il peut développer des solutions sur-mesure, qui répondent à ses besoins métier, gagnant ainsi en flexibilité, efficacité et agilité.

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L’essor de ces solutions constitue une vraie révolution dans les entreprises. En effet, le département IT est, traditionnellement, le point de contact des collaborateurs confrontés à des problèmes techniques. Les plateformes LCNC réduisent la dépendance vis-à-vis des équipes IT, leur permettant de se concentrer sur des missions à forte valeur ajoutée.

Enfin, ces solutions peuvent révéler de nouvelles vocations et le développement de nouvelles compétences chez certains salariés. Des citizens developers en herbe qui peuvent être précieux pour la DSI dans la réflexion et le déploiement de futures applications ou outils utiles aux métiers.

Soulager les départements informatiques

Les départements informatiques ont de plus en plus de mal à sortir la tête de l’eau avec l’accumulation de projets de transformation digitale. Dans les organisations où le manque d’ingénieurs informatiques se fait ressentir, les employés doivent parfois attendre plusieurs jours ou semaines avant d’obtenir un soutien technique.

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Leur donner la possibilité de concevoir eux-mêmes leurs propres workflows permet de soulager la DSI sur plusieurs points. Tout d’abord, les synergies créées avec les équipes métiers concernées favorisent une meilleure compréhension de leurs besoins, mais aussi, l’utilisation des technologies no-code réduisent drastiquement les délais de mise en service. Un gain de temps qui permet aux organisations de renforcer leur efficacité et productivité. Par ailleurs, les départements informatiques ne sont plus bloqués par des défis à court terme et peuvent se concentrer sur le développement de l’infrastructure et la planification des besoins stratégiques de leur entreprise.

A l’échelle d’une organisation, non seulement la collaboration entre les équipes métiers et DSI est fluidifiée mais cela permet aussi aux employés de s’approprier davantage leurs activités et de travailler de manière indépendante. Ainsi, des équipes plus efficaces favorisent les économies au sein des entreprises.

Vers une expansion de l’utilisation du no-code

Les chiffres de ces dernières années suggèrent que le besoin de développeurs et de professionnels de l’informatique va continuer d’augmenter par rapport aux talents disponibles sur le marché. En parallèle, on assiste à une augmentation de l’utilisation d’outils ne nécessitant pas de notion de codage, en effet d’ici 2025, le marché international des technologies de développement low-code atteindrait 47 milliards de dollars.

On peut s’attendre à ce que davantage d’entreprises tirent le meilleur du low-code no-code pour rationaliser les processus techniques et donner plus d’autonomie à leurs employés. Et ainsi, s’attaquer aux points de frictions et aux défis plus rapidement et de manière plus productive. De nouvelles méthodes qui rendent les employés plus efficaces et impactent plus durablement le succès global de l’entreprise.

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