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En rachetant Osiatis, Econocom s’approche des 2 milliards de revenus
Par La rédaction, publié le 22 avril 2013
Le groupe franco-belge est entré en négociations exclusives pour absorber Osiatis, SSII spécialisée dans les services aux infrastructures. Avec cette acquisition, Econocom entend diversifier ses activités dans les solutions numériques et l’expertise cloud.
La consolidation dans le secteur des services informatiques s’accélère. Après le rachat d’Alti par l’Indien TCS, Econocom est en passe de réaliser la plus grosse acquisition de son histoire. Le groupe franco-belge est entré en négociations exclusives pour absorber Osiatis.
SSII spécialisée dans les services aux infrastructures, Osiatis emploie 4 600 collaborateurs pour un chiffre d’affaires de 309 millions d’euros en 2012 (+ 10,4 %), assorti d’une solide marge opérationnelle de 7,3 %.
Créé en 1998, Osiatis intervient dans les domaines du conseil en architecture, de l’infogérance, de la maintenance critique des systèmes et réseaux et de l’accompagnement dans le déploiement de solutions cloud. Au-delà du volet infrastructures, la SSII se positionne sur les solutions applicatives connexes : portail, collaboration, nomadisme, décisionnel…
Après cette acquisition, qui pourrait être bouclée d’ici fin août, Econocom réaliserait près de 1,9 milliard d’euros de chiffre d’affaires. Le nouveau groupe emploierait alors plus de 8 000 collaborateurs dans 20 pays. Il renforcerait sa présence sur ses bastions originels, que sont la France, l’Europe du Sud et le Benelux, tout en étendant son maillage en Europe (notamment en Autriche) et en Amérique Latine (Brésil).
L’opération changerait surtout la physionomie du groupe. Après le rachat en 2010 d’ECS, filiale de la Société générale spécialisée dans le financement et la location de parcs informatiques, Econocom tirait l’essentiel de ses revenus de la location. En 2012, ce métier a représenté 1 milliard d’euros sur les 1,5 milliard du chiffre d’affaires.
Les services, qui emploient près des deux tiers de l’effectif (2 250 employés sur 3 700), n’ont réalisé, eux, que 264 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2012. On notera que la proie a aussi multiplié les acquisitions ces derniers temps. En 2012, Osiatis avait repris les activités d’ingénierie applicative en France de BT Global Services avant de se rapprocher d’ESR.