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Google veut créer des processeurs quantiques
Par La rédaction, publié le 03 septembre 2014
Le département d’Intelligence artificielle quantique de Google va s’intéresser aux processeurs basés sur des circuits supraconducteurs. C’est ce que vient d’annoncer Hartmut Neven, directeur de l’ingénierie chez Google.
Une équipe de l’Université de Santa Barbara, conduite par le directeur d’études John Martinis, va rejoindre prochainement les équipes de Google pour travailler conjointement sur cet axe de recherche.
Les processeurs quantiques doivent permettre d’aller au-delà des capacités offertes par les puces en silicium, en utilisant par exemple des particules de lumières (les photons) pour effectuer des calculs.
Des circuits supraconducteurs à bits quantiques sont développés par de nombreux groupes de chercheurs depuis une dizaine d’années. Ces circuits, qui n’ont pas de résistance électrique à basse température, se sont révélés être de meilleurs supports pour créer des processeurs quantiques.
Des bits dont la valeur est 0 et 1 en même temps
Lorsque les circuits supraconducteurs sont refroidis, ils se comportent telles des particules atomiques, réutilisables comme qubits. Le processeur est alors capable d’attribuer au bit, à la fois la valeur 1 et la valeur 0. La vitesse de calcul, lors de traitements parallèles par exemple, en sort ainsi démultipliée. C’est ce qui suscite, en grande partie, l’intérêt des chercheurs sur l’informatique quantique, même si ce n’est pas la seule possibilité offerte par la discipline.
L’avancée, en matière de puissance, offre des perspectives intéressantes pour les calculs complexes. Mais des ingénieurs de Google ont récemment démontré que nos ordinateurs classiques se révèlent plus performants pour des traitements d’informations simples que le fameux ordinateur quantique D-Wave. Lequel suscite toujours des interrogations sur son caractère effectivement “quantique”. Pas de quoi décourager les ingénieurs de Google, donc.