Groupama a modernisé son infrastructure de stockage en passant sur des baies all-flash de NetApp d'une capacité de 2 Po

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Groupama renforce son infrastructure de stockage

Par François Jeanne, publié le 07 octobre 2022

Afin de supporter un volume croissant de données non structurées, Groupama modernise et rationalise son infrastructure de stockage à l’aide d’une solution NetApp d’une capacité de 1 Po. Dans le même temps, l’assureur réfléchit à la gouvernance des données.

Les données sont une ressource stratégique pour les acteurs de l’assurance. Elles permettent de mieux connaître les besoins des clients (la fameuse vision à 360°), mais aussi l’évolution des risques. Avec ses douze millions d’assurés, Groupama brasse un volume colossal de données : « En dix ans, nos besoins en capacité de stockage, en calcul et en réseau ont été multipliés par 100. Si on devait tout imprimer au format livre de poche, la pile serait haute de 1,5 million de kilomètres, soit environ quatre fois la distance séparant la Terre de la Lune », explique Frédéric Arlhac, responsable des infrastructures, du stockage et de la sauvegarde chez Groupama.

Le défi est de rendre cette donnée accessible à chaque instant, tout en évitant de se retrouver submergé par l’explosion de sa volumétrie. « Afin d’offrir le meilleur service à un coût acceptable, nous devons répondre à un défi d’agrégation et de déduplication de données. Nous cherchons donc continuellement à consolider et rationaliser nos infrastructures de stockage, en optant pour des solutions capables de gérer un plus grand volume de données, avec de meilleures performances. »

Frédéric Arlhac,
responsable des infrastructures, du stockage et de la sauvegarde chez Groupama.

« D’experts en infrastructure, nous sommes appelés à devenir des experts en data, ce qui nous demandera de nous rapprocher toujours plus des métiers »

En 2019, Groupama devait renouveler certaines baies de stockage NAS afin d’accompagner la montée du volume de données non structurées à stocker. Au fil des ans, l’assureur a su s’entourer d’un panel de constructeurs, partenaires et intégrateurs sur lesquels il s’appuie pour trouver la réponse ad hoc à chaque besoin. Sur les données non structurées, stockées sur des unités de type NAS, l’assureur utilisait des solutions NetApp. Il a choisi de poursuivre dans cette voie.

« Notre rôle est d’identifier les technologies capables de répondre au mieux à nos besoins. Nous menons une veille technologique permanente qui nous permet de réviser nos choix, lorsque cela est pertinent, comme nous avons su le faire précédemment sur le terrain du SAN. Toutefois, sur le NAS, nous travaillons de longue date avec NetApp, qui a su suivre les besoins du marché, comme les nôtres. Nous entretenons d’excellentes relations avec ses experts techniques, qui sont de très bon conseil. Nous faisons également appel à un intégrateur, Stordata, qui connaît parfaitement ce marché. C’est un duo qui fonctionne bien. »

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Le projet a débuté en 2020 par de premiers échanges qui ont permis de travailler sur plusieurs propositions de solutions, suivies d’une contractualisation en milieu d’année, d’une installation pendant l’été et d’une mise en route effective au dernier trimestre. L’assureur s’est appuyé sur une solution NetApp AFF A400. Une offre full flash configurée ici pour accueillir 1 Po de données (sur les environ 2 Po de données non structurées stockées chez Groupama).

Mieux maîtriser la volumétrie des données

La suite de l’aventure est déjà toute tracée : continuer à identifier les bonnes technologies et les bons partenaires pour faire évoluer les infrastructures au fil de l’accroissement du volume de données à stocker. « Il n’y a pas de débat là-dessus, explique Frédéric Arlhac. Toutefois, d’experts en infrastructure, nous sommes appelés à devenir des experts en data, ce qui nous demandera de nous rapprocher toujours plus des métiers. Il faut aller leur parler données, usages… et ROI. »
Ouvrir la boîte pour faire comprendre aux métiers les possibilités de la donnée, mais également le coût des infrastructures.

La donnée doit être vue sous l’angle métier et non purement technique. « Il faudrait que nos infrastructures soient exclusivement dédiées à de la donnée qui crée de la valeur, des services, et qui nous permet d’aller de l’avant. On ne peut plus entasser de la donnée sans but. Les bouleversements liés à la RSE nous donnent du vent dans les voiles pour avancer sur ce terrain et devenir plus vertueux dans la collecte et le traitement des données. »

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La première étape consiste à identifier les données qui ne sont pas utiles pour les métiers. « D’un point de vue environnemental, la meilleure donnée est celle qui n’est pas générée », commente notre expert Groupama. Ceci nécessite d’aller à la rencontre des métiers pour trouver ces sources de données inutilisées. « Lorsqu’on lance une opération commerciale sur une certaine typologie d’assurés, les données employées ont une valeur à l’instant T, mais n’en auront probablement plus deux années plus tard, car ‒ d’ici là ‒ ces assurés vont changer. Il faut savoir identifier ces données qui n’ont plus de valeur et dont on peut se délester. »

Ce travail complexe nécessite d’aller consulter les métiers, service par service, afin d’acquérir une connaissance poussée du cycle de vie de chaque information utilisée : quand elle est collectée, pour qui, pour quoi et à quel moment s’en séparer. C’est un des angles retenus par Groupama pour maîtriser dans le futur sa volumétrie de données.


Quel type de stockage? 

Trois grands types de stockage se partagent aujourd’hui le marché : le stockage en mode fichier, essentiellement dédié à des données applicatives non structurées, et pour lequel le NAS est une solution de choix ; le stockage en mode bloc, bien adapté aux systèmes d’exploitation et aux bases de données, et qui est le pré carré des solutions SAN ; le stockage objet, très populaire sur les fortes volumétries de données.
« Toutes les méthodes de stockage, bloc, fichier, objet, ont leur intérêt, commente Frédéric Arlhac. Il faut voir cela comme une équipe de superhéros, ayant chacun leurs forces et leurs faiblesses. À ce titre, nous estimons qu’il faut garder une expertise sur les trois technologies. Il est clair toutefois que le NAS est le roi de l’échange intense de données applicatives. »


L’ENTREPRISE

ACTIVITÉ : Assurances et services financiers
EFFECTIF : 31 000 collaborateurs
      CA : 15,5 Md€

LE PROJET EN CHIFFRES

  • 2 Pétaoctets de données non structurées, dont 1 pétaoctet renouvelé dans le cadre de ce projet
  • 5 experts en infrastructures
  • 1 an de durée totale pour ce projet

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