Gouvernance
Jérémy Reymond Alten, à fond dans la course technologique… et automobile
Par La rédaction, publié le 26 juin 2015
Jérémy Reymond a deux vies. L’une sur les circuits automobiles, l’autre comme directeur d’agence chez Alten. Un équilibre qui lui tient à cœur.
Quand on est le fils d’un pilote automobile de rallyes, il est difficile d’échapper à son destin. Mais la passion de la course automobile peut quand même se conjuguer avec une vie professionnelle comme manager chez Alten. C’est en tout cas ce qu’essaie de faire au quotidien Jérémy Reymond, 31 ans, responsable d’agence confirmé chez Alten.
Ce fils de pilote voue logiquement son enfance et son adolescence à la passion automobile : « Je suis monté sur une moto à 5 ans, et j’ai fait du kart dès 14 ans.» Pour autant, ses parents n’oublient pas la difficulté de vivre de ce métier. Le jeune homme pressé mène donc de front des études d’ingénieur à Polytech Lyon, et une vie de jeune espoir de la course automobile. Une double vie parfois difficile à organiser :« en mars 2003, je gérais en même temps les prépas à un concours et la préparation d’une course. J’étais un jeudi soir à Annecy, et un vendredi soir sur les circuits pour la course. Ce n’est pas un contexte favorable.» Il devient champion de France des circuits en 2007.
Pour autant, le jeune prodige des circuits ne lève pas le pied et enchaîne les performa nces : coéquipier de Romain Grosjean en karting en 2003, il est deuxième des 24h de Dubaï en 2010. Il a aussi côtoyé le champion Sébastien Loeb au cours de sa carrière.
Côté professionnel, ça se passe aussi plutôt bien : il investit tout naturellement sa passion automobile dans son métier d’ingénieur, et devient responsable pour Renault de la «liaison au so l » (pneus, freins, sus- pensions…) des voitures. Mais il faut à l’ardent jeune homme des défis supplémentaires : manager, décider, recruter… ne lui font pas peur. Il intègre Alten en 2010 et devient rapidement responsable d’agence, après avoir travaillé comme ingénieur, toujours sur l’automobile. Au-delà du discours marketing sur la « performance » et le « challenge », on sent chez Jérémy Reymond le besoin quotidien de se dépasser, tout en préservant sa double casquette de responsable d’agence et de coureur automobile, qui est apparemment la source de son équilibre actuel : ce jeune père n’hésite pas ainsi à a ffirmer : « Alten me permet d’évoluer, et de conserver les deux activités. Je dégage du temps, je profite des courses. Ça fait partie intégrante de ma personnalité, et c’est un vrai équilibre.
Courir, c’est une passion, et j’ai la chance de pouvoir le faire à un bon niveau. Ma double casquette, c’est le fil rouge de mon parcours personnel et professionnel. Je veux continuer à pouvoir faire les deux en parallèle. » Son directeur, présent lors de l’interview, confirme : « je suis moi-même un passionné de course automobile, et le parcours sportif est important lorsque je recrute des candidats.» Pour autant, Jérémy Reymond a dépassé le cap où il aurait fallu faire un choix entre la compétition automobile et la vie professionnelle. La F1 ne le tente pas : « il y a trop d’argent en jeu, ce n’est plus du sport, ça devient du business. Je préfère être présent sur des courses d’endurance, comme les 24h du Mans ou de Barcelone. »
Ce qui n’empêche pas la compétition. Au volant d’une voiture « prototype » d’une puissance de plus de 570 ch du constructeur européen GC Automobile, Jérémy Reymond se sent prêt à réaliser de vraies performances aux 24h de Paul Ricard by Hankook ( du 10 au 12 juillet 2015) ainsi qu’aux 24h de Barcelone by Hankook (du 4 au 6 septembre 2015). « Ces deux courses doivent me permettre d’atteindre le championnat du monde et les 24h du Mans en 2017. À 31 ans, je suis en position très favorable pour réaliser des objectifs ambitieux dans les deux prochaines années », conclut, non sans orgueil, Jérémy Reymond.
Sylvaine Luckx
