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Logiciel et services : le marché a terminé dans le rouge en 2012
Par La rédaction, publié le 25 février 2013
Selon le cabinet PAC, l’activité des éditeurs et des SSII a reculé de plus de 1 % l’an dernier. Une estimation plus pessimiste que celle établie par Syntec numérique.
Le marché du logiciel et des services informatiques est-il déjà entré en récession ? Selon Pierre Audoin Consultants (PAC), l’industrie IT a fini l’année 2012 dans le rouge, avec un recul de plus de 1 % après une année 2011 déjà proche de la croissance nulle. Une estimation plus pessimiste que celle affichée par Syntec numérique qui, en novembre dernier, tablait sur 0,7 % de croissance.
Ce chiffre semble en phase avec les résultats annuels récemment publiés par les grandes SSII. A taux de change et périmètre constants, Capgemini a vu son chiffre d’affaires reculer de 2,1 % en France. Moins 2 % également pour Atos.
« Marchés renégociés à la baisse, pression concurrentielle exacerbée… L’année écoulée n’aura été, selon PAC, qu’une suite de mauvaises nouvelles pour les acteurs de l’économie numérique qui entraient dans l’année sur une dynamique déjà fortement ralentie. » Seul le secteur dit des utilies, qui englobe les fournisseurs d’énergie (pétrole, gaz, eau), affiche une dépense IT en légère hausse (0,5 %).
On retiendra toutefois que 2012 aura fait entrer le cloud dans un nouveau cycle de maturité, avec une croissance supérieure à 25 %. Les offres cloud (Iaas, Saas…) représentent aujourd’hui près de 8 % du marché logiciels et services. Autres tendances fortes : la pénétration toujours plus forte des acteurs indiens et le dynamisme de l’infogérance d’infrastructures (+ 1 %).
« Le marché des infrastructures est en train de profondément changer sous le double effet de la consolidation – aussi bien au niveau des serveurs que des datacenters – et de l’émergence du cloud sur les serveurs, sur le stockage mais aussi sur les postes de travail », analyse Franck Nassah, vice-president senior de PAC France.
Timide reprise en 2013
Pour 2013, PAC prévoit une stabilisation de la dépense IT (+ 0,2 %) avec un léger redémarrage sur le second semestre. Au-delà, le cabinet d’analystes envisage une lente reprise du marché d’ici à cinq ans autour des grandes thématiques du big data, du cloud et de la sécurité.
Vice-président senior de PAC France, Arnold Aumasson relève une situation paradoxale. D’un côté, les entreprises clientes ont besoin d’une stratégie numérique pour répondre aux évolutions du marché et aux nouveaux usages, mais peu d’entre elles disposent des moyens d’y parvenir.
« De l’autre côté, les SSII et éditeurs de logiciels sont en pleine refonte de leurs modèles volume/valeur pour faire face aux nouveaux entrants. Ils peinent à trouver des relais de rentabilité. » Du coup, PAC prévoit une accélération des rapprochements entre acteurs, soit par acquisitions, soit avec des partenariats stratégiques.