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Sur Twitter, « pigeons » et anti-« pigeons » s’affrontent

Par La rédaction, publié le 03 octobre 2012

La fronde des entrepreneurs contre le projet de loi de finances prend de l’ampleur et commence à déstabiliser le gouvernement.

C’est une véritable armée aviaire. Ils sont désormais plus de 33 000 à adhérer au groupe Facebook « Les Pigeons », ce « mouvement de défense des entrepreneurs français » qui fustige le projet de loi de finance 2013.  Et c’est loin d’être fini. Sur Twitter, le débat fait actuellement rage et fait opposer « Pigeons » et anti-« pigeons ». Chaque camp a d’ailleurs son mot-clé de ralliement : #geonpi pour les défenseurs des entrepreneurs-pigeons, et #geonpistyle, qui rassemble des tweets moqueurs sur les entrepreneurs.

Là où l’affaire  se complique, c’est que l’Elysée s’en mêle, au travers de Frédéric Giudicelli, responsable de la communication digitale au Château. Sur son compte Twitter, ce communicant se moque lui aussi ouvertement des « pigeons ».

Les « pigeons », eux, apprécient moyennement. Certains trouvent ces tweets « indignes ». Pour d’autres, c’est même un « foutage de gueule gratuit »: M. Giudicelli se « moque des citoyens » et devrait faire « preuve de retenue » ou alors démissionner.

Le blogueur Emery n’apprécie pas non plus ce mélange des genres : « Frédéric Giudicelli, nommé par François Hollande, fait du LOL alors qu’il est payé avec nos impôts pour un travail qui devrait l’amener à comprendre et à aider le Président sur tout ce qui se passe sur le Digital. » M. Giudicelli prévient sur son compte Twitter que ses tweets sont strictement personnels et n’engagent que lui…

Manifestation devant l’Assemblée

Pour le gouvernement, toutefois, cette affaire commence à être gênante. Selon Le Point, Fleur Pellerin, ministre de l’Economie numérique, cherche à calmer les troupes. Elle a l’intention de rencontrer différentes organisations représentatives des patrons du numérique, qui sont à l’origine de cette fronde de l’entrepreneuriat. Les patrons-volatiles ont prévu de manifester leur mécontentement en réel, dimanche 7 octobre devant l’Assemblée nationale. Sur Facebook, près de 2 000 personnes se sont d’ores et déjà engagées à venir. Les pigeons n’ont pas l’intention de se faire plumer.

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