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Un chômage en hausse, des PME qui veulent recruter : le paradoxe à la française

Par La rédaction, publié le 16 août 2013

Alors que le chômage est un véritable fléau en France, le recrutement des profils débutants dans l’informatique devient chaque année plus difficile.

Le chômage en France est un fléau que les pouvoirs publics tentent de combattre depuis plus de trente ans

avec de nombreuses mesures aussi créatives qu’inefficaces. Plus particulièrement, le chômage des jeunes
a toujours été au centre de leurs préoccupations : contrat de génération, contrats aidés, CIP, CPE… on ne
compte plus les initiatives politiques pour faciliter l’accès des jeunes à un premier emploi.

Paradoxalement, les entreprises sont confrontées à un phénomène tout aussi complexe : dans certains
secteurs, comme celui de l’informatique, le recrutement des profils débutants dont nous avons besoin
devient chaque année plus difficile. La situation est telle que c’est devenu un réel enjeu pour les PME en
France qui ne parviennent plus à trouver les collaborateurs dont elles ont besoin pour accompagner leur
croissance.

Des recrutements difficiles, voire impossibles

 

Pourtant, nous constatons tous les jours une disparité criante entre les profils disponibles sur le marché et les postes à pourvoir. Face à cette équation, ni les entreprises, ni les demandeurs d’emploi n’y trouvent leur compte. Et encore moins l’économie française.

Au sein d’Esker comme dans de nombreuses PME en France, notamment dans le secteur informatique, nous ne parvenons plus à attirer les jeunes diplômés issus des grandes écoles d’ingénieurs alors même que nous créons un nouveau poste tous les mois.

Une grande partie des jeunes ingénieurs part désormais à l’étranger, ceux qui restent privilégient les grands groupes ou des secteurs plus rémunérateurs tels que la banque et la finance. Autant dire qu’une PME basée à Lyon, même en croissance constante et avec une forte présence à l’international, a peu de chance de trouver ses futurs collaborateurs et doit faire preuve d’ingéniosité pour attirer les candidats et pour ne pas trop souffrir de cet élitisme.

L’école 42 créée par Xavier Niel ou encore l’annonce, en avril dernier, par Geneviève Fioraso, ministre de l’Enseignement supérieur, de nouvelles mesures pour faciliter l’établissement des étudiants étrangers en France sont autant d’initiatives qui vont dans le bon sens. Mais en attendant que ces projets portent leurs fruits, nous continuons à subir ce paradoxe qui nous coûte cher en croissance et en énergie dépensée.

Comment rendre les PME françaises attrayantes

Face à cette situation, les PME doivent dégager beaucoup de ressources et de moyens pour attirer les ingénieurs informaticiens et les retenir, en étant de plus en plus inventifs et créatifs. Aussi, au sein d’Esker, notre recrutement est organisé comme nos services marketing et commerciaux : cartographie de plus de 70 écoles d’ingénieurs et de réseaux d’anciens élèves, mise en place d’opérations de promotion avec certaines écoles, création d’un site web dédié, utilisation d’un outil de CRM dédié à la gestion des candidatures, participation à des salons, présence dans des jurys, approche directe des candidats sur les réseaux sociaux comme LinkedIn ou viadeo.

A titre d’exemple, nous avons noué un partenariat privilégié avec l’INSA de Lyon au sein de laquelle notre DRH intervient régulièrement et dont nous sponsorisons plusieurs événements dont un « challenge Code » qui rassemble des étudiants pour coder pendant 24h.

Nous disposons également d’une personne dédiée à la recherche de profils sur les réseaux sociaux, ce qui représente un investissement important pour une PME comme la nôtre. Faute de pouvoir afficher la même notoriété que les grands groupes, nous mettons en avant nos atouts tels que notre dimension internationale, notre taille humaine dans un environnement d’innovation et d’évolution permanentes, notre cadre de vie qualitatif ainsi que nos méthodes de développement agiles.

Avouons qu’il est tout de même absurde de devoir déployer autant énergie et de réaliser de telsinvestissements quand tant de jeunes ont du mal à trouver un premier emploi. Un paradoxe total dans une économie où le taux de chômage ne cesse de croître, et qui révèle les inadéquations grandissantes entre l’offre et la demande sur le marché de l’emploi.

 

 

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