Virtuo observe sa plateforme avec New Relic One

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Virtuo place sa plateforme de location de voiture sous la surveillance de New Relic

Par Alain Clapaud, publié le 17 janvier 2023

Loueur de voiture 100 % digital, Virtuo veut révolutionner un secteur encore très traditionnel dans son approche de la relation client. Ici, le mobile et le web viennent remplacer les agences physiques. Du coup, la disponibilité et la fiabilité de la plateforme digitale sont absolument critiques pour l’activité.

Doper le secteur de la location de voiture avec des technologies innovantes. Voilà ce qui a conduit Karim Kaddoura et Thibault Chassagne à fonder Virtuo en 2016. Le véhicule proposé à la location est ainsi doté d’un boîtier télématique qui permet au client de l’ouvrir à distance, depuis son téléphone mobile. En supprimant tout échange de clé, la start-up peut se passer totalement d’agences physiques. Et ce modèle semble plaire aux voyageurs puisqu’elle a connu 70 % de croissance de son activité entre 2020 et 2021.

La plateforme cloud mise en oeuvre par Virtuo est le socle du fonctionnement de toute l’entreprise. Jusqu’en 2019, celle-ci était portée par le PaaS Heroku de Salesforce.com.

En équipant ses véhicules d’un boîtier télématique, Virtuo peut fonctionner sans agences physiques. Les performances et la fiabilité de sa plateforme cloud sont donc vitales pour le chiffre d’affaires de la start-up et pour son image face aux géants du secteur.

Par souci d’efficacité et de rapidité, l’équipe technique avait essentiellement recours aux solutions proposées par le cloud provider, dont sa solution de gestion des logs LogZ.io. Cette analyse des logs est bien évidemment critique pour détecter la moindre indisponibilité et un éventuel bug et y remédier avant qu’il n’impacte les clients.

« En 2019, nous avons migré vers Google Cloud Platform et Kubernetes, explique Olivier Martin, le CTO de Virtuo. C’est le moment où nous sommes montés en compétence sur DevOps. Nous avons alors cherché une solution pour continuer à gérer nos logs. »

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Dans un premier temps, l’équipe technique met en place la stack Elastic Cloud. Mais si la solution fonctionne correctement, elle présente un coût d’exploitation trop élevé pour la start-up et demande surtout un gros investissement en termes de compétences et de temps pour que les équipes puissent faire fonctionner cette plateforme. « Nous ne pouvions alors nous appuyer que sur un seul DevOps. Celui-ci était déjà bien chargé par la migration depuis Heroku vers GCP et je préférais clairement qu’il consacre son temps à aider les développeurs plutôt que sur le traitement des logs… »

Après avoir testé les plateformes d’observabilité DataDog et New Relic One, deux solutions de gestion des logs « as a Service » pouvant être utilisées pour faire de l’APM (gestion de la performance des applications), Olivier Martin se tourne finalement vers la seconde : « Les deux solutions sont très performantes, mais le pricing de DataDog correspondait moins à notre besoin. »

De plus, New Relic One convainc l’équipe technique avec des performances de recherche qui tranchent avec celles de la plateforme Elastic Cloud.

Des usages bien différenciés selon les profils des utilisateurs

L’adoption de la solution par les équipes sera immédiate, les développeurs étant très demandeurs d’outils pour les aider à suivre le fonctionnement des applications architecturées en micro-services sur la plateforme GCP. « Nous avons commencé par utiliser la partie logs, puis nous avons assez rapidement mis en place le volet monitoring et suivi des performances et enfin l’alerting », explique Olivier Martin, qui souligne : « Les usages sont assez différenciés dans nos équipes. Les développeurs front-office mobile ont besoin de savoir ce qui survient en production et avoir une trace de l’ensemble des requêtes passées : savoir ce que le mobile a demandé, les réponses reçues et diagnostiquer les problèmes de production. De leur côté, les développeurs back-office exploitent la solution comme un outil de debug sur les environnements de test. Pour ma part, j’utilise l’outil de manière plus globale, pour prendre le pouls de la plateforme, repérer le trafic suspect et comprendre ce qui peut survenir. »

Olivier Martin,
CTO de Virtuo
« Le rôle de la plateforme est critique : si la voiture refuse d’ouvrir, il faut résoudre le problème immédiatement. Il est crucial pour nous de savoir ce qui se passe si jamais un client nous appelle. »

Les équipes QA (assurance qualité) utilisent également la plateforme pour valider les nouvelles fonctionnalités, et enfin le support des niveaux 1 et 2 pour réaliser une première analyse des bugs. Leur formation a été très rapide, grâce à des dashboards et des requêtes prédéfinies qui permettent de diagnostiquer le problème soumis par le client.

Le premier gain apporté par la solution APM a porté sur la réactivité vis-à-vis des incidents de production. Ses fonctions de machine learning permettent de détecter automatiquement une utilisation anormale, une augmentation du taux d’erreurs sur un microservice. « New Relic One nous envoie l’alerte directement sur un Slack. Cela change tout puisque, auparavant, c’était souvent le service client qui nous informait d’un problème sur la plateforme ! »

D’autre part, différents dashboards ont été mis en place, notamment pour traiter les erreurs de type « 500 », un irritant fort pour les utilisateurs comme pour le support : « Il s’agit souvent d’erreurs qui ne sont pas traitées au niveau applicatif, ce qui génère une classification générique au lieu d’être explicite pour le client. Désormais, nous traitons ces erreurs alors que nous manquions d’information pour le faire par le passé. »

Vers des usages de plus en plus business

La plateforme New Relic One est opérationnelle chez Virtuo depuis fin 2020 et le CTO songe maintenant à en activer la fonction de log « in-context »: « Cette fonctionnalité génère beaucoup de données d’un seul coup, mais est intéressante car New Relic One insère des métadonnées dans les logs afin de faciliter la traçabilité de l’information tout au long de son cycle de vie. »

Autre chantier pour le CTO, promouvoir le développement de dashboards spécifiques par les collaborateurs qui travaillent en parallèle au sein des six squads. Initialement, les premiers utilisateurs de l’outil ont été les DevOps et ils ont mis en place des dashboards génériques, sur les points d’entrée de la plateforme, les volumes de requêtes, c’est-à-dire des métriques très techniques.

Aujourd’hui, la tendance est d’aller vers des dashboards business, centrés sur les micro-services maîtrisés par chaque squad. « Des points techniques sont organisés toutes les deux semaines, où chaque membre de l’équipe peut présenter un sujet technique. C’est ainsi qu’un des développeurs est venu présenter un dashboard qu’il avait réalisé. L’idée fait son chemin auprès des autres équipes. »
Une tendance forte que le CTO souhaite désormais promouvoir plus largement.


Le projet en quelques chiffres

500 Go de log générés chaque jour, soit 15 To de données par mois.

41 utilisateurs

6 squads travaillant en parallèle


L’entreprise

Activité : Location de voitures
Effectif : 175 collaborateurs
CA : NC


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