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[W2C12] Les start up françaises du web affichent leur dynamisme

Par La rédaction, publié le 19 novembre 2012

Un petit air de Silicon Valley soufflait ce week-end à la Plaine Saint-Denis. Faisant fi de la morosité ambiante, entrepreneurs du web, blogueurs et investisseurs se sont réunis à l’Usine pour échanger leurs idées et expériences.

Ils étaient 600 inscrits à s’être donné rendez-vous à l’Usine, face au Stade de France, pour présenter leur start up, exposer leur expérience de créateur d’entreprise et tisser des liens avec des partenaires ou des investisseurs potentiels. Cette sixième édition de la conférence Webdeux.Connect s’est rapidement transformée en lieu de networking spontané et sans complexe. De quoi donner à la banlieue nord de Paris des petits airs de Silicon Valley, si ce n’est le froid glacial qui balayait les environs.

S’appuyant sur les exemples des plus belles réussites du web français – Vente-privee.com, Seloger.com, Priceminister, Deezer ou Criteo –, Christine Balagué a expliqué aux participants les raisons du succès de ces start up devenue des géants du web, au niveau mondial pour certaines. 

Jean-François Ruiz et Sébastien Rousset lancent l’édition 2012 du Webdeux.Connect.

Devant une audience acquise à la cause, Martin Ohannessian, cofondateur du site de vente de vins LePetitBallon, et Quentin Vacher, créateur de JolieBox (cosmétiques) en 2011, ont ainsi présenté leur service d’e-commerce en rupture avec les boutiques en ligne traditionnelles, puisque fondé sur le principe de l’abonnement. Jean-François Ruiz, organisateur de l’événement et directeur associé de PowerOn s’est attaché, avec Grégory Lefort, fondateur d’Azendoo, à vanter les bienfaits du télétravail. Une volonté de réinventer l’entreprise qui peut aller très loin, puisque  Jean-François Ruiz réalise même ses entretiens d’embauche par webcam…

Cette volonté de rupture, on la retrouvait chez de nombreux autres intervenants, en particulier issus du collaboratif et capables de bousculer les modes de consommation, comme Olivier Grémillon, directeur France d’Airbnb et Pierre-Dimitri Gore-Coty, ex-Goldman Sachs, aujourd’hui directeur d’Uber France. Pour sa part, Adrien Geille, président de l’OpenCoffee Club, est venu expliquer qu’il est possible de financer une start up sans nécessairement lever des fonds. Philippe Dardier, PDG d’Alternativa, a même poussé cette logique de rupture jusqu’au bout, allant jusqu’à créer une Bourse alternative dédiée aux PME.

Créateurs de start up et blogueurs ont pu présenter leurs activités à un public d’alter ego.

Comme l’a souligné Christine Balagué, les start up pensent bien souvent en priorité à leur produit et ne réfléchissent que dans un second temps sur la façon dont elles vont le vendre : « Tous les entrepreneurs que j’ai interrogés ont insisté sur le fait qu’il est très important d’avoir une bonne stratégie marketing. » Et, de fait, le marketing était au cœur de l’édition 2012 de Webdeux.Connect. Avec l’essor des médias sociaux, il dispose désormais d’outils d’écoute et de compréhension des bases clients et de prospects uniques. Les outils présentés par eCairn ou Linkfluence (Radarly), ont montré qu’il est à la fois possible de créer des communautés de fans, comme la société de Vincent Vantilcke (WSI) l’a fait pour Sony France ou Canon, et de gérer finement les interactions sur les médias sociaux comme sur le web traditionnel.

Emeric Ernoult, fondateur d’Agorapulse, milite pour un webmarketing de rupture afin d’exploiter les médias sociaux et de mettre en place de vraies stratégies marketing+CRM sur Facebook. Une start up comme AB Tasty propose pour sa part une plate-forme pour donner accès à la technique de l’AB Testing, à l’intention non plus des ingénieurs, mais directement du marketing. Des services comme Galerie Lafayette ou Photobox s’en servent pour optimiser les performances de leurs sites web, mais aussi de leurs offres commerciales dans le cas de Groupon. Enfin, Vincent Delourmel, illusionniste, et Samuel Gaulay, serial entrepreneur créateur de B2BM, IT Social et CMIT, ont initié l’audience aux techniques du neuromarketing avec quelques tours de magie. De quoi dépoussiérer le marketing traditionnel, s’il le fallait encore !

 

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