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Webyn, l’IA qui améliore les taux de conversion des sites
Par Frédéric Bergonzoli, publié le 08 décembre 2025
La start-up parisienne promet d’automatiser l’optimisation des sites web à grand renfort d’IA. À la clé, de meilleurs taux de conversion, obtenus sans altération significative des délais de latence, de sécurité, de gouvernance et de conformité.
Améliorer le taux de conversion reste un défi majeur pour les sites web, qui cherchent à transformer davantage de visiteurs en clients. Pour déterminer la performance d’une activité en ligne, les solutions traditionnelles reposent sur l’A/B testing, cette méthode qui compare les performances de deux versions d’un contenu, ou sur le CRO (Conversion Rate Optimization), un processus d’optimisation continue visant à accroître ce nombre de conversions.
Mais Webyn défend une autre approche : automatiser l’amélioration de l’expérience utilisateur grâce à un agent d’intelligence artificielle. « Nous travaillons sur la monétisation des audiences des sites. Concrètement nos clients peuvent vendre plus et mieux, sans effort supplémentaire », résume Vincent Oliveira, CEO et cofondateur de la start-up.
Créée en 2023 et déjà forte de près d’une centaine de clients, elle veut convaincre les directions IT qu’il existe une autre voie que l’empilement d’outils lourds et coûteux, avec leur cortège d’analyses, de validations et de développements.
Parmi les arguments avancés par Webyn pour oser franchir le pas de l’IA, l’optimisation de la conversion à trafic constant. Sa plateforme analyse les comportements des visiteurs et propose des ajustements en temps réel pour rendre immédiatement utilisables les données récupérées. Aucune information personnelle n’est collectée, assure la start-up. Côté technique, l’intégration de la solution repose sur un tag JavaScript unique, compatible avec la plupart des environnements. Webyn est référencé sur les grands CMS, notamment Shopify, PrestaShop et WordPress, essentiellement pour la réassurance marketing, mais insiste sur son indépendance vis-à-vis de ces plateformes.
La question de la latence, toujours sensible pour les DSI, n’est pas éludée. « Nous ajoutons une très légère latence, inférieure à un dixième de seconde, ce qui reste négligeable et sans impact SEO », précise le dirigeant.
Un positionnement no-code est également revendiqué, avec un éditeur visuel permettant aux équipes marketing d’apporter elles-mêmes des ajustements. Mais la plateforme n’exclut pas l’intervention des équipes IT : la couche de code générée par l’IA peut être validée, modifiée ou enrichie directement par les développeurs internes.

La plateforme veut simplifier les activités des équipes marketing en leur proposant des recommandations qu’elles peuvent appliquer en un clic. Elles disposent aussi d’un éditeur no-code.
Webyn fonctionne en mode SaaS, avec une tarification modulée selon le trafic et les fonctions activées. Les forfaits démarrent autour de 1 000 € par mois et peuvent atteindre 5 000 € pour les clients les plus exigeants. L’onboarding et le support premium sont facturés en supplément. Malgré les promesses de sa solution – la société avance un ROI de 7 grâce à des gains combinant conversion et efficacité opérationnelle – le CEO reconnaît que certaines entreprises ne sautent pas encore le pas en raison des freins économiques.
La start-up a récemment levé 2,7 M€ avec l’ambition de devenir le leader européen de l’expérience utilisateur optimisée par l’IA. Elle vise le marché américain à l’horizon 2026, alors que ses investisseurs misent sur un marché estimé à 20 Md$ aujourd’hui, et deux fois plus dans dix ans.
LE PITCH
Vincent Oliveira
Cofondateur et CEO de Webyn
« Notre IA agentique analyse le comportement des utilisateurs et propose des recommandations, appliquées directement sur le site par les équipes marketing. »
L’ENTREPRISE
CRÉATION : 2023
SIÈGE : Levallois-Perret
EFFECTIF : 25 collaborateurs
FINANCEMENT : 2 M€ en 2024 puis 2,7 M€ (Tomcat Venture, Sharpstone Capital et Sphere Ventures)
REFERENCES : BNP Paribas, Saint-Gobain, Kodak GTCIE, France Toner…
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