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5G : un écosystème en plein effervescence

Par Jacques Cheminat, publié le 26 février 2018

A l’occasion du Mobile World Congress à Barcelone, les acteurs de la mobilité dévoilent leurs produits dédiés à la 5G. Le futur de la téléphonie mobile est plein de promesses, mais l’Europe accuse déjà du retard.

La grande messe de la mobilité dans la capitale catalane vient d’ouvrir. Pendant une semaine, les constructeurs de smartphone vont présenter leurs nouveautés dans un marché qui pour la première fois hoquette depuis 10 ans. Au 4ème trimestre 2017, les ventes de smartphone ont baissé de 5,7% selon Gartner. Un signal donné aux constructeurs pour innover et le Mobile World Congress est l’endroit idéal pour connaître le futur de la mobilité.

Un agrégat de technologies sous cohérence réseau

La véritable star de Barcelone n’est pas le Galaxy S9, mais bien la 5G. Plus qu’une évolution de la 4G, l’Arcep (Autorité de régulation des communications électroniques et des postes) résume bien la 5G, « elle n’est pas tant une technologie universelle qu’une technologie polymorphe, voire protéiforme ». Elle intègre à la fois le standard radio 5G (basé sur les ondes millimétriques sur une fréquence comprise entre 30 et 300 GHz) décidé dans le cadre de l’UIT, mais elle s’appuie également sur les réseaux WiFi, satellitaire, Wimax et même la 4G LTE.

 L’objectif est d’apporter une cohérence de réseau (basé sur le SDN) pour répondre aux différents usages, Internet des objets, voitures autonomes, smart cities. Objectifs : un débit en hausse permettant 100 Mb/s par appareil, une latence de l’ordre de la milliseconde, une consommation énergétique maîtrisée, etc.

Un festival de puces

Les annonces s’enchaînent à Barcelone sur ce prochain Eldorado. Les fabricants de puces radio sont dans les starting-block. Qualcomm a annoncé un partenariat avec Samsung pour construire des puces 5G gravées en 7 nanomètres. Le fondeur montre aussi les résultats des tests 5G réalisés in situ à Francfort et San Francisco avec du haut débit au rendez-vous.

Qualcomm devra compter avec Intel et Huawei. Le premier souhaite apporter la 5G au sein des ordinateurs portables en 2019 et devrait faire des démonstrations de 5G lors des Jeux Olympiques de 2020 à Tokyo. Le chinois Huawei entend se faire une place avec sa puce Balong 5G01.

L’Europe déjà à la traîne

Sur la partie réseau, la bataille fait rage entre les européens Nokia et Ericsson. Ils participent tous deux à des tests de 5G dans différentes villes, en mettant en avant un réseau intelligent pour s’adapter aux exigence des usages. La crainte est de voir l’Europe (patrie du GSM) manquer le coche de la 5G. Pour le CEO de Nokia, la Chine est clairement le pays le plus en avance sur cette technologie, tout comme les Etats-Unis ou la Corée du Sud.

L’Europe est embourbée par la faible coordination en matière de régulation, des investissements insuffisants et des problèmes d’accès au spectre. En 2023, il y aura 720 millions d’abonnés 5G en Chine, ils ne seront que 112 millions en Europe prévoit CCS Insight. La Commission européenne a pourtant injecter 700 millions d’euros pour la recherche sur la 5G. Quelques opérateurs comme Orange et Deutsche Telekom ont décidé de tester la 5G pour ne pas être en retard. On ne sait jamais de quoi est fait l’avenir de la mobilité…

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